J'avais adoré Moi, Daniel Blake dont je vous avais parlé dans un article cinéma de novembre 2016. J'étais donc plutôt impatiente à l'idée de découvrir le nouveau film de Ken Loach.
Encore une fois j'ai été très émue par les thèmes abordés et par la mise en scène tout en sobriété et justesse. À 83 ans, le cinéaste britannique nous prouve qu'il est encore vaillant, que la flamme brûle toujours dans ses entrailles et qu'il a toujours des injustices à nous révéler.
Aussi, il y a les dialogues qui sont soigneusement écrits permettant de comprendre par les mots, la psychologie des personnages, leur état d'esprit.
Sorry we missed you m'a remuée et m'a laissée muette même s'il n'a pas la même ampleur que Moi, Daniel Blake et qu'il n'a pas non plus produit le même bouleversement chez moi.
Il s'agit d'une oeuvre contemporaine qui expose de vrais problèmes (l'uberisation, les dérives du capitalisme), une oeuvre coup de poing, une oeuvre pas franchement joyeuse qui ne vous laissera pas insensible à mon humble avis.
À travers ce récit sur une famille dont l'équilibre va vaciller, Ken Loach dénonce encore et toujours. Certains trouvent que le réalisateur a un côté moralisateur. Pour ma part, je trouve au contraire qu'il met des images sur sa pensée, sa vision du monde d'aujourd'hui et cela, avec talent.
C'est aussi poignant que sidérant, ça vous fait réfléchir, c'est profondément humain.