Ah ! Merci Duncan Jones de venir éclaircir cette année 2011 qui, depuis février, n'offrait plus grand-chose de bien lumineux ! Bah oui, parce que "Source Code" a beau être un bon film d'action « Made In Hollywood » qui répond aux codes habituels du genre, il n'empêche qu'il a cette qualité : cette capacité à saisir notre attention par un scénario malicieux qui met tout de suite notre imagination en éveil. Et quel plaisir, j'avoue, à me laisser guider par une intrigue dont on sent qu'elle est capable de tout, mais sans jamais perdre le fil de son énigme et de sa réflexion. A ce titre d'ailleurs, je commence à vénérer l'ami Jones car, après un "Moon" remarquable, son second film témoigne encore d’une science du rythme incroyablement millimétrée, et d'une merveilleuse richesse d'imagination. Là où beaucoup se seraient arrêtés à la simple idée de départ de ce "Source Code" pour en faire tout un film, Duncan Jones s'en sert d'un centre autour duquel il brode un univers vraiment complexe et riche de sens. Dommage finalement que Clint Mansell ait été oublié sur le tournage de "Moon", car une vraie patte dans la bande originale aurait sûrement su donner toute l’ampleur que "Source Code" aurait pu prendre. C’est vrai qu’avec le cacophonitien Chris Bacon aux instruments, les pompiérismes qui font ici office de BO nous rappellent à tout instant ce formalisme Hollywoodien affadissant, et on ne peut s'empêcher de se dire (en tout cas c'est ce que moi je me suis dit !) qu'il aurait été bon que l’ami Duncan Jones ait eu la possibilité de s'en affranchir davantage. Mais bon, je ne crache pas dans la soupe, surtout en période de disette ! "Source Code" reste pour moi un film d'excellente qualité qui a de quoi en satisfaire plus d’un, alors j'espère vivement que vous ne raterez pas l'occasion d'aller puiser à cette véritable « source » (ho ! ho !) de plaisir...