Nanar écolo
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Véritable manne pour les studios hollywoodiens durant le siècle dernier, les films d'horreur animaliers se font de nos jours bien trop rares... à part ceux avec les requins. Problème : ils sont souvent fauchés et par conséquent vraiment moches. Sous la Seine ne fait pas totalement exception puisque je trouve le film relativement laid. Le budget est clairement là, bien utilisé pour des attaques de squales généreuses et des décors impressionnants agrémentés par des animatroniques de requins et de cachalots franchement bienvenus, mais Xavier Gens a juste décidé de mettre en image le tout avec la photographie la plus plate que j'ai vu ces derniers temps. C'est bien simple : Paris c'est gris, sous l'eau c'est bleu mais pas toujours beau.
Donc le look vidéos YouTube c'est déjà moyen, mais c'était sans compter sur les protagonistes auxquels le film veut désespérément qu'on s'attache, quitte à tisser des liens forcés entre la Bérénice et le Nassim alors qu'il n'y aura pas une seule forme d'alchimie entre les 2 bras cassés. Et même pas de développement pour le personnage principal dont le seul trait de caractère est de faire des placements de produits pour Haribo en se goinfrant de Dragibus alors que surmonter un traumatisme du passé aurait été bien plus approprié. Au moins avec la mairesse de Paris on se marre un peu. Ce personnage surjoué en dit long sur le point de vue du film. Je serais d'ailleurs intéressé de savoir où Gens voulait en venir avec les semi-antagonistes du film, alias les bobos gauchistes aux cheveux bleus qui vont tout faire pour être toujours plus insupportables à chaque apparition. Le réalisateur a au moins le mérite de nous venger de la pétasse en chef qui se fait bouffer comme une idiote par le grand méchant squale, moment d'antologie qui m'a fait acclamer mon écran. Jubilatoire !
Mais vous savez ce qui est encore plus jubilatoire que le wokisme lourdaud réduit en Dragibus pour poissons ? Simple : les 15 dernières minutes du film. Alors que je commence gentiment à me réveiller devant ce qui semblait s'annoncer être un naufrage, j'assite à un climax à base de militaires un peu trop fous de la gâchette et de cataclysme à la Roland Emmerich. Là, je me mets carrément à hurler. De joie. Totalement sorti de nulle, totalement généreux, totalement efficace. A 5 minutes de sa conclusion, Sous la Seine part soudainement à tribord et me fait pratiquement oublier toute la platitude du 1er et 2ème acte pour me livrer une toute autre histoire, pourtant annoncée par un fusil de Tchekov que je n'avais absolument pas vu venir. Tout reste globalement très bête, mais prendre pareillement mon pied devant un film Netflix, ça reste suffisamment rare pour que je veuille bien jeter une bouée de sauvetage à cet énième film à squale qui rejoint timidement les meilleurs du genre.
Créée
le 9 juin 2024
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