La belle surprise de la semaine que ce film, qui choisit un ton tout à fait original pour parler du Liban et plus précisément des premières années de la guerre civile qui démarra en 1975 (et dura 15 ans) et contraignit beaucoup à l'exil.
Il le fait à travers le récit d'Alice, jeune femme venue de Suisse, qui épousera un Libanais (histoire librement inspirée de celle de la grand mère de la réalisatrice) Ca pourrait être convenu (un bonheur dans un pays qui apparaît comme idyllique, brisé par la guerre) ça ne l'est pas du tout, grâce au traitement. Le thème est en effet traité avec beaucoup de fantaisie : séquences animées, ou choisissant le symbolisme ou l'allégorie, par exemple, utilisation quasi exclusive de décors de studio (les images de début sont des images d'archives datant des années 60/70). La reconstitution est stylisée. Ca n'empêche pas l'évocation de sonner juste, grâce entre autres à une belle interprétation. Malgré son côté décalé, le film n'oublie pas la gravité, certains moments sont même très touchants, comme celui du mur avec les photos de disparus (à part celle du membre de la famille, les photos utilisées sont de vraies photos de disparus , tirées des archives-indiqué sur le générique de fin).
NB L'idée du projet spatial libanais peut paraître extravagante, mais ça a vraiment existé. Pour en savoir plus on peut voir ce film
https://www.senscritique.com/film/The_Lebanese_Rocket_Society/8467651