Une vision de la campagne japonaise pas inintéressante mais pas emballante non plus !!!
Pas de fantaisie, pas de monde fantastique, Isao Takahata est sous l'influence de Takahata et pas sous celle, comme ça a été le cas quelques fois, de Miyazaki, même si ce dernier a été producteur exécutif sur ce film, on reste ici entièrement sous l'égide du réalisme... On peut d'ailleurs regretter que le réalisme ait exclu l'humour, pourtant les deux notions ne sont pas incompatibles, ainsi que quelques lenteurs.
"Souvenirs goutte à goutte" recèle de quelques beaux moments parce qu'inévitablement dans une histoire qui reste réaliste il y a toujours des instants qui parlent à chacun de nous, et l'animation un peu statique est composée de beaux dessins surtout en ce qui concerne les paysages de campagne.
De plus, sur le fond le film propose une réflexion intéressante sur le statut de la femme japonaise des années qui semblait (qui semble ???) n'avoir que deux choix de vies : se marier et avoir des enfants ou rester indépendante et éternellement célibataire. D'ailleurs dans ce sens, l'ensemble aurait gagné à avoir une fin ouverte, à s'arrêter au début du générique de fin, car ce qu'il se passe pendant ce dernier gâche pas mal la pertinence du discours.
Ce Takahata est une vision quasi-documentaire de la campagne du Pays du soleil levant par l'intermédiaire d'une vie ordinaire loin d'être inintéressant mais loin aussi, de par ses défauts, d'être vraiment emballant...