Le défaut principal du film est le même que le premier et est encore une fois symptomatique du Marvel Cinematic Universe et des films de studio actuel en général : il ne prend pas son temps. Jamais de pause bon grès malgré, mais cela empêche de créer une réelle intensité dramatique. On passe même complétement à côté d'un des enjeux dramatique les plus importants vis-à-vis du héros : le fait que son 6ème sens, sont sens arachnide du danger, sa « petite anténe » comme il est dit dans le film ne fonctionne plus depuis son retour de l'Eclipse. Alors que le réalisateur aurait pu creuser profondément dans la psychologie du personnage, et faire monter son sentiment d'impuissance, on passe totalement a côté de l'enjeu qui n'est évoqué brièvement que 2 ou 3 fois dans le film. Bref on saute d'un enjeux à l'autre. On comprend bien que cela est le reflet de Peter Parker qui doit affronter ce nouveau monde (lui aussi à subit l'éclipse) a vitesse grand V. Toutefois, effets spéciaux sont très travaillés et nous en mettent plein les yeux. Le réalisateur se permet même lors du combat à Berlin une séquence totalement ahuri et dont certaines images restent ancré dans nos têtes. On sent un vrai lien fait avec le sujet même du film qui n'est autre que l'illusion. Les visuelles parfois cauchemardesque sont ingénieux inattendue et font vraiment plaisir (on retrouve un peu du côté Marvel Zombies l'époustoufflant comics de Robert Kirkman et Sean Phillips sortie en 2005) rien d'étonnant puisque Jon Watts a officié avant Spiderman dans l'horreur avec Clown (bien avant le renouveau de Ça) sortie 2014.
Pour autant il faut bien l'admettre le film est bien réaliser, Jon Watts fait preuve d'une vraie ingéniosité (encore plus que sur l'opus précédent) pour mettre en scène des combats. Au contraire de Sam Raimi, l'accent n'est pas mis sur l'héroïsme de l'araignée mais bien sur son ingéniosité.
Mais ce qu'il y a de bien plus intéressant c'est ce que nous raconte vraiment Spiderman Far From Home. Basé dans son contexte et son sens global. En Europe il nous montre un continent en proie aux illusions catastrophiques venu d'ailleurs et la vision d'un sauveur megalo. Dans une amérique en pleine ère Trump et une Europe où monte le populisme, Jon Watts nous montre à quel point il est facile de se laisser séduire par les illusions et laisser les mensonges façonnés notre réalité comme le dit Mysterio : « il n'y a rien de plus simple que de mentir a quelqu'un qui se ment soit-même ». Et j'en veux pour preuve plusieurs point de mise en scène, attentions, mega spoilers:
D'abord les endroits où ont lieu les attaques : tous les pays sont des contrés Europe fortement marqué par la monté du nationalisme : l'Italie (La ligue 5 étoiles Mattéo Salvini), La république Tchèque et enfin l'Angleterre où le partie d'extrême droite en place a créer un vrai cataclysme duquel les britanniques n'arrivent pas a sortir avec le Brexit.


Le film est basé sur l'illusion, le mensonges et les fausses informations généré par la rancœur. Alors qu'Avenger Infinity enterré Tony Stark et Captain America, qui étaient les symboles de la puissance américaine et de l'American Way of Life à la fois populaire (Captain America vient d'un background social défavorisé pour son époque) et capitaliste (Tony Stark grand entrepreneur etc.). Que reste-t-il après la mort du rêve américain ? Sont cauchemars, ceux qui ont été laissé pour compte ou mis sur le côté à cause d'un sentiment mégalo (Tony Stark en ligne de mire) se rebellent et se rangent derrière une figure autoritaire mais qui promet que le monde devra les écouter EUX les parias. Bien-sur Quentin Peck (AKA Mystério) n'a pas été évincé ni laisser pour compte à cause de son background comme certains autres (William est celui qui a été totalement trahi par le capitaliste fou incarné dans le volet 1 de Iron Man par Obadia Wayne) mais a bien était mis de côté à cause du fait qu'il était instable psychologiquement.


     Bref le film va vite mais se permet tout de même un certain pamphlet anti-Trump et contre le populisme en générale. Rien d'étonnant non plus de la part de Jon Watts dont le tout premier court-métrage (visible sur internet) avait pour thème les persécutions vécu par les homosexuel à l'aube des années 2000 et les traumatismes qu'elles engendrées dans la vie d'une seule et même personne.
En définitif, Spider man Far From Home est autant un bon film d'action, avec une réalisation vraiment intelligente quand il s'agit de créer un enchaînement de cascade et de faire virevolter la caméra pour suivre l'homme araignée dans ses combats. Mais aussi une vraie preuve de tout ce que peu faire et apporter la CGI. Biensur le film n'est pas exempte de défaut, qui si il n'avait pas été présent aurait pu en faire un des meilleures épisodes de tout les films Spiderman jusqu'à présent. On peu lui reprocher le fait d'être bien trop rapide, de minimiser le cheminement psychologiue des personnages et de reposer sur des explications un peu bancales (les drone vidéo projecteur srsly?). Mais il arrive tout de même assez bien a commencer ce nouvel arc narratif MCU en le raccrochant à l'ancien et surtout aux plus vieux des films (Iron Man 1, Captain America : the first Avenger). Surtout, et c'est là qu'est peut-être le tout de force le plus important de Jon Watts, il réussit a livrer la vision d'un réalisateur sur l'état du monde actuel et permet à ce dernier de parler du cauchemar politiques dans lequel s'engouffre les états européens . Vous ne me croyez pas ? Tant pis, de toute manière comme le dit si bien Mystério « L'être humain a besoin de croire. Et aujourd'hui, il est prêt a croire en n'importe quoi ».
planktoon
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le 15 sept. 2019

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