Troisième incarnation du rôle, après T. McGuire et A. Garfield, Tom Holland est peut-être celui qui se rapproche le plus des débuts de L'Araignée dessinée.
Cependant, à l'instar d'Ant-Man ou de Hulk, le scénario nous épargne une origin-story déjà rabâchée. Plutôt que la découverte et l'apprentissage de ses pouvoirs ou les traumas originels d'un passé familial chargé, on s'attarde ici sur des problématiques plus adolescentes, le lycée, le crush, le pote envahissant, avec en plus l'appréhension du rôle d'un héros. Un côté teen-movie de son époque qui m'a laissé sur le côté mais qui atteindra à coup sûr le public ciblé.
Si le parrainage d'Iron-Man amène un peu de fraicheur par le biais du costume, ce dernier déstabilisera les fans les plus vieux (la relation entre les deux héros s'est resserré à l'ère "adulte" du tisseur dans les comics) comme il l'a fait pour moi. Néanmoins j'ai fini par trouver l'idée sympa et innovante.
Une fois de plus dans ce genre, les méchants sont piteusement laissés pour compte. Ne serait-ce la présence inquiétante de Michael Keaton, on ne se souviendrait pas de son vautour tant le personnage est inconsistant et même le twist un peu naze le concernant sonne factice...
Comme beaucoup trop de petits détails discordants dans l'histoire déjà connue, jusqu'à me faire penser qu'on m'arnaquait sur le héros par lequel j'avais appréhendé le monde des supers masques encore gamin.
Et pour finir, pas à dire c'est long et même par instant on s'ennuie.
Malgré l'enthousiasme contagieux de son interprète, le Spidey du MCU, après une apparition marquante mais, à mon avis, déjà ratée dans le balourd Civil War, ne redresse pas la barre avec ce premier film à son honneur.