St. Elmo's Fire par VirginiA

En voyant St Elmo's Fire, je me demande si le coming-of-age movie est pas l'exercice le plus casse-gueule, niveau scénario.

Dans ce film, les personnages sont tous antipathiques (et relativement mal joués, ce qui n'ajoute rien - une palme pour Rob Lowe, en frat-boy surdoué du saxo le moins crédible de la terre-): la banquière fêtarde tox (Demi Moore), sa meilleure pote arty maquée mais sans ambition de vie (Ally Sheedy), son mec ultra-ambitieux qui vire neo-con pour progresser dans la vie (Judd Nelson), le pote wannabe-journaleux glandeur à plein temps (Andrew McCarthy), la fille-à-papa faible et pucelle à 25 ans (Mare Winningham), le crypto avocaillon sans ambition qui poursuit une nana qui ne veut pas de lui (Emilio Estevez), et donc le musicien raté joué par Rob Lowe.
Voilà, à eux 7, ils sont censés représenter les apories d'une génération, celle des jeunes diplômés, qui ne sont plus vraiment des adolescents, mais pas encore tout à fait des adultes (on dirait une chanson de Britney Spears). Sauf que tout sonne faux, dans ce scénario, les retournements, les réactions des personnages, il n'y a pas vraiment de justesse, ni dans le drame ni dans son interprétation. A part le personnage de Judd Nelson (qui pour le coup est un peu le bad guy du film), on nous présente une génération sans ambition, sans aspiration et sans espoir d'avenir, et à titre personnel, je me reconnais pas du tout là-dedans.

Au climax du film, Demi Moore laisse ses fenêtres ouvertes pour attraper froid parce qu'elle est à découvert. Elle se plaint "j'aurais jamais cru être si fatiguée à seulement 24 ans". Je crois que ça résume assez la situation. On n'est pas pris d'empathie pour eux, on a juste envie de leur balancer du popcorn à la gueule en leur hurlant "get a life!"

Après, c'est un des films emblématiques du Brat Pack, donc ça justifie de le regarder. Mais voir Judd Nelson en personnage aussi con après avoir été le cultissime Bender, ça me fend l'âme, je crois bien.