Dans le trip des films indé (ici version Quebec), Starbuck pouvait prétendre à être une comédie sympa sans pour autant révolutionner le genre.
Las ! Si l'on retrouve bien tous les poncifs du genres, il manque cruellement à Starbuck la fraîcheur ou la poésie caractéristique et nécessaire à le rendre sympathique.
En fait, on retrouve dans les enfants de Starbuck des personnages en pseudo-marge de la société que l'on a déjà vu 10 fois (le jeune acteur qui doit servir au bar faute de rôle, l'emo goth végétarien nul en sport, la junky mineur (mais junky soft qui après avoir fait une overdose s'arrête toute seule comme une grande parce qu'elle l'a promis à un inconnu), le gay (et les expressions faciales du père biologique incrédule quand il le découvre), l'handicapé (qui est censé avoir exprimé son désir de connaitre son père biologique alors même qu'il n'a aucune expression faciale et ne parle pas...)...) Bref, les gens qui ont fait ce film veulent nous faire croire qu'ils sont ouvert d'esprit, modernes et tellement au fait des combats sur la tolérance d'aujourd'hui alors qu'ils nous montrent en fait la version la plus convenue, lisse et fade du monde que l'on retrouvera sur n'importe quelle page facebook d'une jeune pré-pubère de 12-20 ans.
Je n'ai pas non plus été convaincu par la façon dont le sujet du film est traité (comment réagirait une personne qui apprend que son sperme a donné naissance à plus de 500 enfants (et son entourage, et la société ?) ?) On a vraiment l'impression que le scénariste s'est dit que ça ferait une bonne accroche mais n'a pas du tout su comment la développer.
Pourtant, malgré tous ses défauts Starbuck n'est pas non plus une bouse innommable, il nous fait décrocher un sourire de temps en temps et réussit même à ne pas enchaîner que des scènes convenues.
Starbuck n'est pas un film sur la chaîne de café, mais le je suis sûr que le mac-fan qui y prend son café tous les jours se retrouvera parfaitement dans cette comédie (c'est gratuit et ça me fait plaisir).