Je pense qu'au moins "Starbuck" avait un grand avantage avant que j'aille le voir, c'est qu'il ne se cachait pas de vouloir faire du feel good movie comme à la bonne vieille habitude. J'avoue d'ailleurs que c'est au départ ce qui m'a un petit peu laissé septique : Ken Scott semblait tellement vouloir respecter les codes du genre que tout son univers sentait un peu trop l'artifice de scénariste qui peine à prendre une dimension humaine. Mais bon, je ne serais trop dire pourquoi, mais ce "Starbuck" est quand même parvenu à me convaincre... et justement grâce à ses artifices. C'est que le film est finalement très rythmé, il sait diversifier les situations et explorer rapidement et en profondeur les différents aspects de la question qu'il pose. D'ailleurs, Ken Scott sait déjà faire preuve d'un certain savoir-faire par rapport à certaines scènes qui se passent de paroles mais qui se révèlent très efficaces. Alors après, le problème du film est qu'il peut parfois facilement se perdre dans certaines scènes absurdes de niaiserie, notamment vers la fin, mais pour ma part j'avoue avoir du mal à tenir rigueur de ce qui reste pour moi un excès d'enthousiasme. Comme tous les films fait à l'envie, "Starbuck" pèche par quelques imperfections, mais c'est ce qui en fait aussi un film fortement sympathique. Pour moi, en tout cas, cela a été « banco ».