Pourquoi ce titre ? Car le vert est omniprésent dans ce film, de la robe de Madeleine à sa première apparition à l'écran à la tenue que porte Judy lorsque Scottie la rencontre dans la rue, aux lumières des néons de l'hotel Empire qui éclairent leur chambre, à l'herbe du gazon sur laquelle ils marchent... Bon, arrêtons-nous là.
Et par amour du calembour, bien évidemment.
Que dire de Sueurs Froides qui n'a pas déjà été énoncé ? Rien.
Merci, au revoir.
(Je n'avais pas dit que le calembour serait forcément drôle).
Que dire donc ? Que j'ai adoré ? Que j'ai savouré chaque minutes ? Qu'au bout d'un quart d'heure je me suis rendu compte que j'avais lu le roman de Boileau-Narcejac qu'adapte ici Hitchcock ?
Alors pour excuse, je ne suis pas si gourde que ça, mais le roman s'appelant "D'entre les morts" et ne souffrant d'aucune préface, je n'avais tout simplement pas fait le lien. Pour les curieux, la lecture en reste dispensable, le film lui étant supérieur, le maître du suspense ayant sublimé le matériau de base avec une réalisation aux petits oignons.
J'aime beaucoup Hitchcock, là non plus rien de très original, mais "La mort aux trousses" ou "Psychose" faisant partie des meilleurs films que j'ai vu, et "Vertigo" étant un film que je souhaite voir depuis au moins une dizaine d'année, pourquoi avoir autant attendu ? Et bien sûrement parce que j'en attendais beaucoup (qu'est-ce qu'on se marre ici) et que dans ces cas-là je suis presque toujours déçue. Et la déception étant décevante... Je repoussais le truc tu vois.
Plus c'est long plus c'est bon dit le philosophe (à moins que ce ne soit le kéké du coin), et bien ce fut bon du début à la fin.
La mise en scène : parfaite.
Le scénario : fidèle au livre, bien sournois comme on aime. Cœur-avec-les-doigts à Scottie car j'ai le vertige aussi.
La distribution : James Stewart pourrait incarner la classe dans l'imagier de ma gosse.
La musique : je l'ai encore en tête.
On a même une petite touche d'humour et le coucou indispensable en cameo de tonton Hitch à une dizaine de minutes du film.
C'est un grand film, peut-être son meilleur tant tout ce qui fait de lui un grand réalisateur semble ici à son apogée. C'est avec des films comme ça que l'on peut se souvenir de deux petites heures toute sa vie. Ouaip, rien que ça.
Si vous ne l'avez jamais vu, je suis à deux doigts de vous enguirlander d'être encore là à lire mon blabla alors que vous pourriez être en train de regarder ce chef d'oeuvre.
Si vous l'avez vu, revoyez-le. Moi, je ne m'en priverais pas.
Cœur avec les doigts.