La fable débrouillarde

Ah moi j’aime ça !
J’aime ça quand on a des films qui savant poser très rapidement leur univers et leur intrigue !
Pour le coup, c’est vraiment le cas de ce « Swiss Army Man » qui, par sa seule scène d’introduction, parvient à capter l’attention de ses spectateurs grâce à un élément intrigant immédiatement amené ; élément intrigant qui sera le cœur de l’histoire, tout comme il sera aussi ce qui va permettre de poser et de comprendre l’état d’esprit dans lequel le film entend nous conduire.
C’est rapide, dense, efficace…
Bref c’est génial !

Et c’est d’autant plus génial que le film tient sur la distance.
Habilement, Daniel Swan et Daniel Scheinert disséminent régulièrement des éléments nouveaux qui permettent à la fois de développer l’intrigue et sa compréhension, tout en sachant stimuler le caractère amusant et presque féérique du fameux Swiss Army Man…
Et pour le coup, ce mariage qui est ici opéré entre féérie amusante d’un côté et exploration d’un personnage plongé dans une forme de tragédie de l’autre, je trouve que c’est ce qui fait tout le sel de ce film.
C’est ce qui lui permet de devenir très touchant.

Car au fond, le film se risque quand même à aborder un angle très risqué sur son personnage principal, mais il parvient à nous le faire passer en sachant jouer justement de cet effet de bascule entre la tragédie d’un côté et la féérie amusante de l’autre.
A la fin, on se retrouve avec une fable très humaine, très subtile, voire même très culottée dans sa démarche…

...
Moi en tout cas j’adhère totalement.
Ce film, je ne lui trouve aucune fausse note. Rien en trop. Efficace. Touchant.
Bref, un film qu’il faut s’efforcer de voir…