"Tango & Cash, Cash & Tango... ces deux flics vont me rendre dingue" ; ça c’est Jack Palance avec sa tête taillée à la serpe qui le dit. Voilà toute l’histoire de ce buddy-movie connu comme le loup blanc. Ces deux flics que sont Sly Stallone et Kurt Russel « énervent » tous les truands de Los Angeles. En témoigne cette scène où ils sont emprisonnés, ...ils retrouvent tous les malfrats qu’ils ont « internés » et ont droit à une haie d’honneur des plus raffinées de la part de l'engeance qui se trouve derrière les barreaux : « Jack (cash), je vais te foutre ma grosse saucisse dans le cul ! », suivi de près par une légère variation de la formule « je vais t’foutre ma grosse saucisse dans le cul Jack ! ». Ces mecs sont visiblement très piqués au vif.
Brion James, toujours excellent avec sa tête patibulaire de consommateur de prostituées lance à son tour, à la fin du film « Mon copain et moi on a sacrément envie de casser vos sales gueules de PD ! » ; Tango & Cash agacent les truands, les criminels, les salauds, les violeurs, tous les enfoirés et les mafiosi de Los Angeles, on l’entend clairement dans le discours des personnages. Ok. Et tout ce tas de grosse merde va agacer à son tour Tango et Cash pour qu’ils se retrouvent derrière les barreaux. Du Largo Winch sous cellophane, ultra prévisible, le héros s’en tire toujours après quelques difficultés quoi, quelques bobos, mais c'est lui qui gagne, puisque c'est un "gentil".
Le film joue avec une minutie de brontosaure sur les différences puis la complémentarité entre les deux flics. Mais c'est ce qui fait le buddy movie paraît-il... C’est du foutage de gueule en règle, c'est bidonnant de fausse subtilité, c'est trop puissant. Tango n’est pas très rigolo, il adore les costards (et Stallone a l’impression d’avoir un fort quotient intellectuel avec ses lunettes), et a un petit magnum 357, un tout petit revolver ridicule (pourquoi il se fait chier avec cette épingle à nourrice qu’on se demande), ok ; Cash est drôle et est souvent d’humour badine. Lui est habillé façon « steak - nouilles », prototype du personnage de culture white trash américaine, cheveux de beauf, mi longs, marcel et blouson cuir, jean's, rock’n roll. Par contre lui, il a pas un petit revolver de pédale, il a un gros flingue (une grosse quéquette quoi), avec une espèce de laser au-dessus. Un vrai tank son engin. Il y en a un qui a une plus grosse bite que l’autre, voilà tout. Et puis Cash est plus cool, petit sourire indéfectible, sympa. Il est tellement cool qu’il baise Teri Hatcher, très ouverte, qui n’est autre que Catherine, la sœur de Tango. A partir de là les destins des deux flics sont corrélés, ...délicat, insaisissable.
Oh putain la musique du film, j’avais oublié à quel point elle est imprimée dans ma mémoire la musique du film… Elle est incroyable la musique du film. On est heureux de ne pas avoir vécu les années 1980 en entendant la musique du film…
J’ai tellement regardé ce film quand j’étais petit, c'est même un de mes petits plaisirs coupables ce truc. C’était avant de découvrir la série des Die Hard. Avec mon frangin, on jouait même à Tango & Cash, j’étais Tango il était Cash, on était tous les deux des "gentils" et on tuait tous les "méchants". Le film, un "jeu de garçon" sur une cour de récréation, les filles ne jouent pas. Pas de place pour les meufs, ou alors "d'accord on joue avec une seule fille seulement, ...à condition que ce soit moi qui la baise", dit-il, Cash.