Travail vendu comme 'film de loup-garou', alors que... pas du tout.
( enfin... si peu)
Le néo-humain aura sa dose d'hémoglobine, toutefois.
Mais attention !
Les frères Boukherma n'ont strictement rien à proposer en termes d'épouvante –– leur film a été présenté au festival Gérardmer –– et compensent par du.... chirurgical :
-- rasage de langue (!)
-- épilation d'un poil dans l’œil
-- french kiss ~~~>~~~ langue sectionnée
-- ongle pourri gentiment décollé
À ce cru visuel compensateur s'agrège du cru langagier :
-- Arrête, putain !
-- Qu'est-ce que t'as, là ?
-- Putain, tu m'as défoncé.
-- Tu t'es chié d'ssus. J't'ai fait peur. Tu t'es chié d'ssus.
Le dialogue classieux à la française, quoi...
Et le cul vient avec, pardi !
C'est le Made in France !! [ avec élocution façon Deschiens SVP ]
Teddy (18 ans) et Rebecca, en terminale... de chez Terminale :
-- T'as pas joui
-- Si, j'ai joui
-- Non, t'as pas joui
-- Mais j't'ai d'jà dit c'est pass'qu'j'chuis pas vaginale : chuis clitoridénienne (…)
-- Je peux deviner la taille de la bite d'un mec... juste en regardant l'espacement qu'y a entre les yeux
Plus tard, autre scène, Teddy broutera longuement Rebecca ; le spectateur est ravi. Le cinéma hexagonal triomphe.
Comment peuvent-ils s'en sortir, les Boukherma, avec leur groin dans la retape ?
Et bien....
Leur image est (très) soignée.
L'acteur principal, fragile, est tendre, humain, touchant.
Une ambiance douce-amère surnage, cotonneuse, attendrissante, tragique, avec un discours plutôt fluide sur le décrochage scolaire, les différences de classes (sociales), le handicap, la marginalité, les peines de cœur insupportables...
Une fois que l'on a accepté que cette vague histoire de loup-garou n'était qu'un méchant prétexte pour désenchanter (un peu à la Carrie), vaille que vaille, malgré le ciel bleu et les accents, alors...