En 1991, James Cameron frappe très fort. Si le premier "Terminator" était un film de SF sombre et doté d'un budget modeste, c'est tout l'opposé de ce second volet. Hyper ambitieux, film le plus cher de tout les temps (hors inflation) à sa sortie, et surtout redéfinition de la notion de divertissement et de blockbuster d'action : "Terminator 2" a déferlé tel une vague sur le cinéma des années 90 !
Cette fois, l'action se déroule en 1995, où John Connor, jeune garçon et futur leader de la Résistance Humaine, se retrouve pris à l'étau entre deux Terminators venus du futur. Le pitch, similaire à celui du premier opus, permet en réalité de développer un scénario bien plus profond. Celui-ci prend soin de ses personnages, d'une Sarah Connor névrosée, écorchée, et guerrière (poignante et charismatique Linda Hamilton), à un tueur impassible qui devient un père de substitution (Arnold Schwarzenegger, toujours imposant et plus subtil), en passant par Edward Furlong, dont le rôle de jeune débrouillard trop mature lui lancera une carrière d'enfant star. Sans compter un Robert Patrick flippant en méchant redoutable et malaisant, véritable roseau agile et mortel parvenant sans mal à ébranler la présence du chêne autrichien. Outre les personnages, l'intrigue amène également des questionnement sur l'humanisation des machines, et la nature violente de l'Homme. Mais c'est surtout la forme de "Terminator 2" qui fera date. Une technique maîtrisée (filtres bleus, plans soigneusement découpés, montage sonore extra, cascades aux petits oignons...) qui offre des scènes d'action dantesques. Et des effets visuels qui avait au moins 10 ans d'avance, mêlant maquillages et animatroniques bluffants, et morphing 3D inédits.
Un summum du cinéma d'action et de SF.