"Tu pleures, John, et c'est une chose que je ne pourrai jamais faire..."

Bon alors, comment vous dire que ce film là, c'est clairement l'un des meilleurs films de science-fiction des années 90. Ouais, y'a d'autres chefs-d'oeuvre dans le tas, mais faut bien avouer que celui là, il défonce sa mère à un éléphant. Alors franchement, si tu l'as pas encore vu, dépêche toi de réparer cet affront, mon pote.


Donc Terminator 2, c'est clairement un chef-d'oeuvre. Chose à mon goût indéniable, il fait partie intégrante de ces suites qui dépassent en tous points l'original. Et pourtant, ce n'était pas chose aisée : le premier était un métrage véritablement novateur et magnifique dans sa forme, notamment avec son histoire d'amour Sarah Connor/Kyle Reese, qui remplissait littéralement l'écran via l'alchimie qui régnait entre les deux personnages/acteurs.


Et donc, Sarah revient, mais sans Kyle. Je vous laisse deviner pourquoi. John est né, futur leader de la résistance. Et pour cela, Skynet envoie son Terminator nouvelle génération : le TX, soit l'un des méchants les plus classes du cinéma. Oups, pardon, mes doigts ont fourché : le T-1000, soit l'un des méchants les plus classes du cinéma. Le T-X n'est rien d'autre que sa version femelle, copie conforme sans charisme de Terminator 3. Et donc, c'est à Robert Patrick qu'incombe la tâche de prendre le rôle. Qui lui incombe mais qui lui décombe, aussi.


Et pour le battre, on fait appel au vieux de la vieille de la saga (bon, y'a eu qu'un film avant, mais il l'est devenu depuis), le Terminator en personne, aka Schwarzy, aka Arnold Schwarzennegger, méchant génial. Et là, la tâche était de le rendre attachant, ce monstre qui avait buté tout un commissariat et massacré notre bien aimé Kyle Reese. En même temps massacré par Jai Courtney. Mais je m'égare, pardon.


Et donc, avec ce postulat de base réellement accrocheur, James Cameron nous pond le chef-d'oeuvre de sa filmographie, le film de toute une vie. C'est dingue de faire ça, puis de sortir "Avatar"... Et donc, le tout est clairement au dessus de ce que le commun des mortels pourra jamais sortir. Non mais sérieux, rien que les effets spéciaux sont inconcevables. Et pour l'époque, c'est d'autant plus incompréhensible, un tel niveau.


Ainsi, via cette technologie avancée qui porte complètement les scènes d'action et le film en lui même, James Cameron peut enfin réaliser le rêve qu'il avait mis en oeuvre dans le premier volet de la saga : créer un cyborg fait de métal liquide. Et quand on voit le résultat, on ne peut qu'apprécier le fait qu'il ait attendu plusieurs années. Et faut bien le dire, si l'on aime à ce point Terminator, c'est parce qu'il y a ce foutu T-1000 qui pourchasse nos trois compères.


Vous l'aurez compris, les CGI sont géniaux, tout comme l'interprétation : Robert Patrick trouve le rôle de sa carrière, amenant le parfait physique au bad guy, loin du T-1000 coréen nouvelle génération, tandis que Linda Hamilton nous surprend de par son charisme et l'évolution évidente de son personnage. Et le génie de Cameron est clairement visible dans ce film, notamment dans son méchant, mais également dans l'évolution des rapports entre la machine et l'homme, nous servant une cruelle et véridique réflexion sur la nature humaine et sa tendance à faire la guerre.


Ainsi, Sarah Connor semble être une Rambo en puissance, tandis que le Terminator se rapproche plus du "Livre de la Jungle" que d' "Halloween". Et justement, Schwarzy tient d'autant mieux son rôle qu'il se montre réellement émouvant, autant dans son interprétation que dans les agissements de son personnage. Qu'on le veuille ou non, il fait preuve d'un jeu d'acteur vraiment bon, et se révèle poignant, notamment dans son interprétation très naïve en fin de compte, puisque c'est un cyborg qui apprend à devenir humain.


Et en plus de tout cela, l'écriture est tout simplement extraordinaire : outre le puissant message que le film passe, les dialogues sont tout simplement parfaits, et l'histoire est globalement magnifique (cf le Terminator qui apprend, petit à petit, à devenir humain). C'est immensément beau : on parvient à s'attacher à une machine qui porte les traits d'un tueur indestructible, au point d'en verser une larme dans un ultime plan brûlant, sublime.


La BO vient sublimer le tout. Comme si le reste ne le faisait pas assez. Pas un film parfait, il n'y en a pas. Mais le tout est tellement maîtrisé, original et plus aboutit que le premier film que la note finale ne peut qu'être proche de la perfection. Emouvant, fort et intense, un foutu chef-d'oeuvre qui comporte son lot de scènes fortes, de séquences magnifiques et inoubliables. Et puis y'a les Punchlines de Schwarzy, et rien que cela vaut de l'or !

FloBerne

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