Voilà le 4e opus d'une franchise qui s'étire maintenant depuis trop longtemps.
La déception face au numéro 3 fut telle que cette "renaissance" (salvation en vo, signifiant plutôt la rédemption), ne m'inspirait que peu d'intérêt. Pourtant la curiosité et C. Bale eurent raison de mes réticences. En sortant de la salle, malgré plusieurs réserves, j'étais plutôt enthousiaste.
Enthousiasme qui perdura jusqu'à un second visionnage. Si je continuais à penser qu'il était supérieur au 3, il ne supportait pas la comparaison aux films de Cameron, sans aucune commune mesure.


Si C. Bale est loin de rendre la meilleure prestation de sa carrière, sa simple présence rend sa crédibilité au personnage. Mais le scénario le transforme en une sorte de gourou, personnage de prophète englué malgré lui dans des querelles politiciennes l'empêchant de prendre les commandes et de devenir enfin le chef de la résistance.
Les luttes intestines à la résistance (dont les leaders frôlent le ridicule, particulièrement M. Ironside) , tout comme l'éclatement du récit sur les différents personnages et puis, situé l'action après le Jugement Dernier et donc montré le monde post-apocalyptique - victoire et règne de Skynet, étaient toutes des pistes nouvelles et intéressantes. Malheureusement, peu et mal exploitées.
Personnifié Skynet est sans doute l'une des plus grosses erreurs du film. L'IA responsable du Jugement Dernier, par son impalpabilité, est une menace encore plus dangereuse. Lui donner les traits d'Helena Bonham Carter revient à lui ôter cette aura menaçante (HBC n'a rien à voir là-dedans, peu importe qui, Skynet doit rester un mystère).


Si la mise en scène est nerveuse ce qu'il faut lors des séquences d'action, elle est tout de même un peu fouillis, et retombe à plat régulièrement.
De plus, même si on peut imaginer que l'apocalypse est encore relativement frais, ou sont passés les charniers et surtout les nombreuses machines de celui de Cameron ?
Pour finir, l'intérêt du personnage de Marcus reste encore à définir. Plutôt bien joué par Sam Worthington, celui-ci n'a finalement de raison d'être que par et pour un final tire-larmes restant vain.


En bref, un peu au-dessus de T3, principalement grace à ses interprètes, fan-service et éloge pompeux font que le tout sonne creux, vide de sens. Artificiel, comme une machine.
Finalement déçu.

Créée

le 13 janv. 2020

Critique lue 84 fois

Goloumledosfin

Écrit par

Critique lue 84 fois

D'autres avis sur Terminator - Renaissance

Terminator - Renaissance
OkaLiptus
8

Résistance crépusculaire

Scènes d’action haletantes qui ne tombent jamais dans l’outrance, œuvre protéiforme, qui s’assume tout en multipliant les références bienvenues, ambiance crépusculaire (superbe étalonnage sépia),...

le 16 août 2020

43 j'aime

31

Terminator - Renaissance
real_folk_blues
3

Christian Bale est... John Connard

Un tâcheron à nom de hamburger se prend pour le fils issu de la conception il m'a enculé (oups...immaculée, pardon !) de Michael Bay et Jesus et nous dit qu'il va accorder la rédemption à la...

le 23 avr. 2012

41 j'aime

20

Terminator - Renaissance
langpier
6

Audace entravée

Après un troisième opus ayant déçu la majeure partie du public, un quatrième film de la franchise Terminator ne semble que pouvoir remonter la pente, les fans criant qu'il est impossible de faire...

le 25 juin 2015

26 j'aime

9

Du même critique

Massacre à la tronçonneuse
Goloumledosfin
10

Monument Toxique

Massacre à la tronçonneuse, chef-d'œuvre du film de genre, succès critique, pourtant maudit et interdit durant longtemps dans de nombreux pays, reste à ce jour l'un des films d'horreur les plus...

le 19 déc. 2019

3 j'aime

1

Moonrise Kingdom
Goloumledosfin
10

La ParenthèSe EnchanTeressE

Initié au cinéma de Wes Anderson par ma nana il y a une dizaine d'années, je n'en connaissais alors que La Vie Aquatique et pour tout avouer je suis passé à côté. Pourtant ce film a fort belle...

le 10 déc. 2020

2 j'aime

Predator 2
Goloumledosfin
7

Alien City

Je m'installe dans un des fauteuils elimés de la plus petite salle des trois que compte, à l'époque, le cinéma. Très peu de spectateurs, en me comptant, peut-être 8 ou 9. Le film n'étant à l'affiche...

le 27 juin 2020

1 j'aime