Malgré la présence en tête d'affiche des mythiques Peter Cushing et Chrisopher Lee, exceptionnellement appelés ici à s'allier face à la terrible menace en présence, et malgré une histoire trépidante et lovecraftienne en diable, multipliant les rebondissements inattendus et convoquant l'horreur cosmique inhérente au papa de Cthulhu, je ne ferai pas de Terreur dans le Shanghaï express une pépite méconnue du cinéma fantastique que je vous recommanderai de voir sans plus attendre, quand bien même nous tenons là une petite curiosité effectivement digne d'intérêt. Ce film, que l'on doit à l'espagnol Eugenio Martín, nous raconte le voyage en train pour le moins mouvementé, à travers la Russie, d'une petite galerie de personnages amusants, parmi lesquels, en plus du toubib et du professeur incarnés par les deux stars, un simili-Raspoutine et une jolie comtesse polonaise, tous confrontés à un très curieux passager : un proto-humain fraîchement extirpé des glaces qui, d'abord coincé dans une caisse de transport, finit par se réveiller, s'échapper puis élimine et contamine son monde en absorbant les connaissances de chacun par le regard (oui, oui). Rien ne va plus dans le Transsibérien (curieusement devenu le Shanghaï express pour son exploitation française) et c'est un véritable huis clos sur rails qui nous attend. De cette espèce de variation ferroviaire de La Chose d'un autre monde, je retiendrai une idée aussi audacieuse qu'amusante...lire la suite de la critique.