On prend les vingt premières minutes et le dernier quart d'heure, et l'on se retrouve avec un film d'horreur effrayant et éprouvant en diable, avec une tension presque palpable et une bande originale signée Dana Kaproff aux petits oignons.
Seul souci dans ce plan parfait : le film ne pouvant pas durer 35 minutes, on doit se farcir le reste, et c'est très moyen, pour ne pas dire fade au possible.
Je suis déçue.
Ce que l'on m'a vendu comme un film d'horreur ne l'est qu'en début et fin, le reste relevant plus du thriller déjà-vu voir de l'enquête policière mollassonne. Placer l'intrigue principale sept ans après les faits montrés en début d'histoire ne nécessitait pas forcément de changer d'héroïne (qui ne revient que pour la, bonne, fin du coup) et suivre les allées et venues du tueur psychotique ne m'a jamais transcendé, bien qu'il soit parfaitement interprété par Tony Beckley (très souffrant à l'époque du tournage, l'acteur décédera peu de temps après la sortie du film).
Carol Kane (Jill, la baby-sitter) est très bien aussi avec son regard d'actrice du muet quand le détective John Clifford, incarné par Charles Durning, se révèle insupportable et assez peu crédible dans les scènes de courses-poursuites.
Très honnêtement, on peut couper le film après les vingt premières minutes, ce qui en ferait un (vraiment) excellent court-métrage et pousse ma note jusqu'à cinq.
Le reste sans être mauvais laisse juste le désagréable sentiment de s'être fait arnaquer et par la bande-annonce, et par le titre, et par l'affiche, et... ça fait déjà beaucoup.