Pour expliquer la déception que fut (à mes yeux) Terreur sur le Britannic, il faut revenir sur sa genèse compliquée, où deux réalisateurs abandonnèrent le navire, avant que Richard Lester vienne prendre les commandes, mais la réécriture qu'il demanda lui coutera des semaines de tournage en moins, l'obligeant à tourner à toute vitesse, et avec des acteurs qu'il n'avait pas choisis.
Un homme nommée Juggernaut a caché des bombes à bord du Britannic, un paquebot qui vient de partir en croisière avec 1200 personnes à bord. Il fait d'abord exploser un explosif sur le quai, pour montrer qu'il est sérieux, et demande pas moins de 500 000 £ de rançon, sinon, boum le bateau !
Terreur sur le Britannic est clairement un film catastrophe, à l'instar de ses équivalents américains comme Tremblement de terre ou La tour infernale, sauf qu'ici, nous sommes en Angleterre, et le casting est donc en grande majorité britannique, avec David Hemmings, Ian Holm, Anthony Hopkins, Richard Harris, Freddie Jones, et même Omar Sharif en tant que capitaine du paquebot. Sauf que là où ça peut être spectaculaire, ici, c'est d'un grand ennui, avec seulement trois explosions, mais c'est sans doute à mettre au crédit du tournage très rapide (6 semaines au lieu de 10), pour se baser sur les négociations et le rôle des démineurs, avec la fameuse scène du fil rouge ou du fil bleu.
On aurait aimé connaitre davantage ces personnages, même s'ils rapidement croqués dans le premier quart d'heure.
Il reste une scène qui ressemble plus à un documentaire, avec une caméra portée, qui est un moment où une grande fête était prévue sur le bateau, et elle est malgré tout maintenue, malgré la menace terroriste ; elle est d'un sinistre, avec quelques gens sur la scène en train de danser, ou des gens agiter mollement des maracas, c'est un moment réussi dans un film où j'en suis ressorti très déçu.
Mais je ne jetterais pas la pierre au pauvre Richard Lester, dont on peut retenir ses films sur les Beatles, et sa grande réussite qui est La rose et la flèche. Mais pas celui-là, malheureusement...