Pour les adeptes d'un Gotham envoutant et de héros charismatique...

The Batman… Incontestablement, il s’agit d’un des événements cinématographiques de l’année. Ce n’est que récemment que j’ai enfin trouver le temps d’aller le voir. J’étais impatient de découvrir cette nouvelle version du chevalier noir avant la sortie du film. Les premiers retours des critiques et du public n’ont fait qu’intensifier mon envie de le voir ! C’est donc avec joie et enthousiasme que je me suis blotti dans mon fauteuil de cinéma la semaine dernière pour retrouver Gotham et son univers si caractéristique…

Le film se construit comme un polar. On y retrouve tous les codes du genre : un tueur en série, une ville grise et noire, un détective, des indices, des enjeux dont l’ampleur ne cesse de grandir… La mise en place est efficace et plonge immédiatement le spectateur dans cette ambiance si caractéristique du film policier. J’ai été immédiatement envouté. Dès les premières minutes, le suspense commence à naitre. Notre immersion dans l’univers de Gotham est un vrai bonheur…

Le grand méchant de l’histoire est un tueur en série qui s’est fixé comme mission de se débarrasser de tous les dirigeants qu’il juge corrompus et nuisibles à la cité. Chacun de ses crimes est accompagné d’une énigme et d’un message s’adressant à Batman. Cela offre une dimension de jeu de piste macabre assez réussie bien que relativement classique. On pense parfois à Seven ou à Zodiac au fur et à mesure de l’avancée de l’intrigue. L’enquête, bien que relativement linéaire, s’avère plutôt captivante. La dimension inhumaine et sans limite du meurtrier participe évidemment activement à l’intensité de notre attrait pour l’enquête menée par l’homme chauve-souris.

Batman est un personnage qui a été adapté sur petit et grand écran un certain nombre de fois. Chaque nouvelle interprétation doit donc trouver sa place dans la mythologie du héros et survivre aux différentes comparaisons avec ses prédécesseurs. La version offerte par Matt Reeves et interprété par Robert Pattinson s’en sort excellement. Le scénario nous présente un Batman brut. Le superhéros se cherche à la fois dans le fond que dans la forme. Cet aspect est remarquablement rendu par l’acteur. De plus, la dimension « détective » offerte au justicier lui permet de se démarquer de ses autres versions sur grand écran. Pour résumer, ce nouveau Batman n’est pas un Batman en trop mais un Batman différent qui enrichit son patrimoine cinématographique.

Comme je l’évoquais précédemment, Gotham est un membre central de l’histoire. Il s’agit, à mes yeux, de la ville la plus mythique de l’univers des superhéros. Matt Reeves se montre à la hauteur de sa légende en en proposant une version remarquable. Les tons sombres, l’atmosphère poisseuse, l’ambiance de corruption… Tout cela nous envoute et nous immerge dans ce monde si caractéristique dans lequel l’homme chauve-souris semble être le seul rayon de lumière. Le travail de mise en scène et de réalisation est en tout point remarquable pour nous plonger dans cette noirceur sublimée par la musique de la bande originale.

Une partie de l’aura de Gotham réside dans ses habitants. La qualité des personnages secondaires participe activement à la mise en place de l’ambiance et au déroulé de l’intrigue. Je me garderai bien de faire listing de tous les protagonistes de l’histoire mais sachez que chaque nouvelle apparition sonne juste et apporte son écot à la réussite de l’ensemble. Que ce soit Catwoman ou le videur d’une boite, à chaque échelle d’importance, chaque acteur se révèle habilement choisi. C’est la marque des bons films.

Même si la part laissée à l’enquête est plus importante que dans la majeure des productions mettant en jeu des superhéros, l’action reste un des ingrédients à ne pas négliger. Je trouve que les scènes de combats sont réussies. Elles sont finalement peu nombreuses en rapport à la durée du film mais elles sont toujours pertinentes et prenantes. La réalisation joue de la lumière (ou de son absence) et de la dimension brute de ce Batman. A l’inverse les prestations félines de Catwoman offrent une diversité à l’ensemble. Néanmoins, la scène spectaculaire la plus marquante reste, à mes yeux, l’apparition de la Batmobile que je trouve « bestiale ». La poursuite qu’elle mène est digne de celle du tyrannosaure dans Jurassic Park.

Le scénario prend le temps de s’installer et de se dérouler. Ce n’est en rien une critique négative car à aucun moment l’ennui ou la lassitude ne m’a gagné. Bien au contraire, j’ai apprécié d’avoir le temps de m’approprier les lieux, les personnages ou encore les événements. La durée du film n’est en rien un point faible, bien au contraire ! Le voyage gagne en intensité grâce au scénario qui refuse de bousculer le spectateur par un rythme trop soutenu. Au contraire, il nous laisse être happé au fur et à mesure pour entrainer dans les profondeurs de l’intrigue.

Pour conclure, The Batman est, à mes yeux, un excellent film. Il est immersif et captivant. Je me suis laissé porter par l’intrigue et me suis senti impliqué émotionnellement dans la quête du héros. Je suis assez impatient de connaitre la suite des aventures de cette version du superhéros car les débuts sont prometteurs…