Retour aux sources du zombie
Comment réaliser un film de zombies avec 3 dollars ? En inventant un bon scénario ? Peut-être bien... Non pas que The battery soit un chef d'œuvre, mais le film écrit, réalisé et joué par Jeremy Gardner réussit tout de même l'exploit de nous divertir avec un prétexte qui tient en deux lignes.
Road-movie fauché à l'image saturée, sans action ou presque, dont la meilleure scène se résume à un long plan d'attente dans un break Volvo, The battery apparaît comme une sorte de survival arty, rigolard et flippant dans lequel fin de monde se confond avec solitude, boîtes de conserve, cigarettes, alcool et branlette.
Nos deux héros, joueurs de base-ball évoluant dans la même équipe, l'un débrouillard et l'autre désabusé, se connaissant à peine, se retrouvent donc condamnés à errer dans la cambrousse pour échapper aux zombies, lesquels retrouvent ici leur identité d'origine : lents et presque inoffensifs, ils illustrent davantage un monde en crise qu'un danger irrationnel.
Plutôt bien construit, bien rythmé, et parfaitement interprété par Jeremy Gardner et son co-producteur Adam Cronheim, The battery est un divertissement frais, sincère et sans la moindre roublardise, bien meilleur finalement que bien des productions mieux nées.