Promenons nous dans les baie, pendant que le virus n'y est pas.

Le paradis ... un élément déclencheur ... l'enfer.

Voilà, globalement, le schéma régissant quasiment tout les films d'horreur. Au début, tout est beau : c'est la fête, le plaisir commun, les joies de la vie et j'en passe des meilleurs. Puis d'un coup, arrive un personnage, un élément. Bref, une chose qui fout la merde et qui plonge ce paradis dans l'enfer le plus profond. La mort, la peine (rarement exploitée dans ce genre cinématographique d'ailleurs, fort dommage) et le plus souvent, la lutte ou la survie.

(remarquez que ce court paragraphe s'applique aussi à d'autres types de film)

"The Bay" ne déroge pas à la règle, et propose une version "bactérienne" de ce schéma.
Pour être encore une fois au top de la nouveauté (haha), ce dernier est filmé façon found-footage. Et encore une fois, c'est une torture pour les yeux. Non pas que je sois réticent à ce procédé ([REC] était un réel plaisir), mais dans "The Bay", c'est assez horrible. Barry Levinson donne l'impression de jouer avec sa caméra, de s'éclater comme un gosse. Tant mieux pour lui hein... mais pas pour le spectateur !
Certes le found-footage est utile pour ce genre de situation (un virus attaque les gens, pour faire court), mais ce n'est pas une raison pour s'adonner à une quelconque folie ou connerie. Et vas-y que ça court, que ça saute... Mince, les personnes contaminées ne sont pas des zombies. Levinson veut être partout, tout montrer pour satisfaire l'appétit glauque de son spectateur, mais il finit par se perdre lui-même et perdre, par la même occasion, son spectateur.
"The Bay" montre bien que le found-footage est quasiment arrivé à sa fin. Toute chose a une fin, comme disait l'autre.

La réalisation n'est malheureusement pas la seule chose négative de "The Bay". Comme neuf fois sur dix, les acteurs sont horriblement mauvais. La main-character (si on peut la nommer comme ça) est tout simplement insupportable, avec ses crises d'angoisse surjouées. Même derrière un écran, c'est énervant. L'ambiance est ratée, pour changer. On s'en prend plein la gueule, trop rapidement, on ne digère rien. Impossible d'entrer dedans, le côté ridicule étant toujours de la partie. Est-ce vraiment une énième fin du monde ? (soupirs).

La bande-annonce promettait des scènes bien "chocs". Vous l'aurez deviné, ce n'est pas le cas : des crevasses dans la peau, du pus qui gicle, des membres arrachés, des ulcères gros comme une paire de couilles... que du déjà-vu. C'est triste. Et pour couronner le tout, on voit très bien que c'est du papier mâché (expérience acquise lors du centre aéré, que de souvenirs ! ).

"The Bay" ne mérite donc pas tout ce tapage médiatique.. En essayent de surfer sur la vague "[REC]" façon maladie de la peau, il se bourre lamentablement. Les défauts cités plus haut n'arrange rien.
Pour la comparaison, c'est du même niveau que "Episode 50", so good...
Nikki
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le 10 août 2013

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