Quand grizzly par content, lui toujours faire ainsi (et merci à lui !)
Bon sang de bois mais que c’est con !
Je pourrais m’arrêter là tant cette phrase résume bien Grizzly Park. Mais ce serait vous laisser dans l’ignorance des points suivants :
- Un serial-violeur échappé de prison tue un garde forestier et se fait passer pour lui. Il porte une chemise pleine de sang ce qu’il justifie par un « J’ai crevé un pneu en v’nant… » ce qui passe comme une lettre à la poste, personne ne se pose de question. Bon.
- L’attaque la plus terrifiante du film est celle d’un putois, attaque due au fait que la débile du groupe, B.B. de son p’tit nom, lui a donné à manger. Justification de B.B. « C’est que j’ai cru qu’c’était un chat de la forêt ! » (oui B.B. n’a pas inventé la poudre, ni la syntaxe d’ailleurs)
- On comprend vite que l’attaque de la moufette n’a d’autre but que de forcer ces jeunes demoiselles aux tailles de bonnets inversement proportionnelles à celle de leurs cervelles à se promener en sous-vêtements.
- Un jeune crétin déguisé en ours se fait décapiter puis dévorer par un ours. Jolie mise en abime.
- La phrase la plus longue prononcée par le skinhead de supermarché du groupe (tête d’ado de 14 ans, mais ‘ttention, il porte le marcel aussi virilement que M. Pokora et a une croix gammée tracée au marqueur sur l’épaule… Brrrr) est la suivante : « t’as déjà léché une grenouille ? ». .. Bon.
- Le serial-violeur disparait comme il est venu, sans qu’on sache trop pourquoi, après avoir voulu combattre le grizzly avec son canif (Devinez qui a gagné ?).
- Tout le long du film se joue un débat existentiel : les seins de B.B. sont-ils vrais ou a-t-elle des prothèses ? Cela obsède tant et nos protagonistes, et, j’ai envie de dire, le monde entier, que le dernier geste avant de mourir de l’un des repas de l’ours sera de tâter les boobs de la demoiselle. Quant à notre ursidé, apparemment lui aussi dans l’expectative, il vous permettra de connaître ENFIN la réponse à cette cruciale interrogation en fin de film. OUF.
- Le skinhead (possédant un second tatouage : « white power »…) s’appelle White, le noir de service s’appelle Brown, un instant et j’ai cru que l’asiatique du groupe aurait droit à quelque-chose du même acabit, mais elle s’en sort mieux. Ah non. Elle, c’est Kiki. Bon.
Je pourrais continuer ainsi des heures et des heures tant ce film recèle de perles de ce genre, ce qui, à défaut d’en faire un long-métrage ne serait-ce que passable, rend le tout du moins très drôle. Par contre, on ne voit le grizzly qu’au bout de 40 minutes, il ne se passe dans les deux tiers du film… ben… rien. On a droit à un twist final qui ne sert à … ben rien et débarque de nulle part… C’est rigolo oui, mais quand on voit la tripotée d’abrutis rarement réunis au cinéma que l’on a sous les yeux, on comprend, et on félicite même, notre bon gros nounours de les envoyer tous ad patres.
P.S. : Et faudra qu’on m’explique le concept de marche en forêt et montagne perchée sur des talons hauts. Vraiment. Ça m’intéresse au plus haut point.