Soyez cool. Regardez la gueule du Dude.
Avec sa posture tire-au-flanc, son caleçon douteux et ses sandales.
Mais derrière son bouc touffu et sa touffe de cheveux, Lebowski est un gros nounours tendre et affectif.
Il comprend que dalle de ce qu'on lui dit, il n'en fait parfois qu'à sa tête, mais il répond de sa présence.
Sa vie tourne autour de ses potes malotrus et le bowling.
Alors ouais, ça le fait chier le jour où tout ça commence à se chambouler.
D'abord un malentendu. Puis, un autre, qui en amène un autre. Pourtant ça partait de rien, d'un simple quiproquos.
Mais c'est ce qui fait le charme de cette comédie. Elle te mitraille de scènes inextricables servies par des répliques inspirées, faisant la part belle à une galerie de personnages atypiques et aux caractères bien trempés.
J'ai ri de bon cœur en attendant d'assister à la prochaine connerie incohérente en même temps que Lebowski.
Enfin, je ne vais pas m'éterniser sur des qualités évidentes du film pour certains, et à découvrir pour d'autres. En tout cas, c'est de la bonne. Euphorique, décapante et follement efficace. A chacun d'en faire ce qu'il veut, la rouler, et ensuite l'apprécier. Ou l'écrabouiller d'un pied ferme et l'oublier.
Mais la chose la plus über-cool, c'est ce truc que le Dude buvait. Le Russe blanc.
Putain, il s'en délecte comme un môme qui boit un petit lait Lactel. En plus, la recette n'a pas l'air si difficile que ça à retenir : un peu plus de 6 cl de Vodka, la même quantité de liqueur de café et un peu moins de crème liquide. Et forcément, des glaçons, dans un joli verre old-fashioned.
Ajoutez à tout ça une bonne dose de second degré, et vous obtenez la recette d'une soirée réussie.