Vibrant hymne à la contraception, the Children percute par son ambiance soigneusement bâtie.
Clairement pas fait par des moitiés d'idiots, le film part d'images un peu moches qui donnent un cachet légèrement nanardesque à l'ensemble pour basculer avec finesse vers l'atmosphère oppressante d'un film d'angoisse de haut vol. Et c'est là toute la beauté de the Children: Avec trois bouts de ficelle, des acteurs en béton armés (quoiqu'inconnus) et des maquilleurs en or massif, la mayonnaise prend.
Shankland nous traine dans une introduction juste assez longue et déstabilisante pour nous faire attendre le premier élément d'horreur. Il a le bon goût de ne pas démarrer le film sur un plan sanguinolent, de ne pas annoncer la couleur trop vite, tout ce qu'on a au départ, c'est un titre, une focalisation forcée sur les marmots. Et par un timing délicieusement géré, c'est juste quand on baisse sa garde que les emmerdes commencent.
Et, tout en respectant certains clichés du genre qui vont créer de la mise en suspens pour qui les connait, the Children se place aussi dans quelques variétés intéressantes de malaise: l'horreur sous le soleil. L'horreur en plein air. L'horreur qui vient des gamins.
On retrouve quelques éléments de Let the right one in, sans que la saveur de l'ensemble soit la même tout à fait.
Et au final, the Children est un film à lire de toute urgence pour se coller une frousse entre copains sensibles. Une fois le début passé et l'ambiance ancrée, c'est du tout bon... Et ca garantit une prise au sérieux des règles élémentaires de la contraception ad vitam aeternam.