Visionné sans n'avoir jamais approché le manga d'origine, The First Slam Dunk est un concentré de virtuosité technique. Le film apparaît comme une combinaison de deux grandes tendances du cinéma nippon, à savoir le drame familial tout en pudeur et la japanimation tendance Redline qui ne se pose aucune limite en terme d'expérimentation visuelle. Le mariage est d'autant plus parfait que le premier aspect est pleinement intégré au second : construit comme une énorme scène d'action continue (un match de basket), le récit révèle au compte-goutte les émotions et fêlures de ses personnages au travers du mouvement des corps, de l'exploit sportif et du dépassement physique de soi en premier lieu. L'œuvre de Takehiko Inoue délivre ainsi une leçon de cinéma dont le concept n'est pas sans rappeler celui d'un FuryRoad, qui faisait constamment rimer action avec émotion et dessinait ses caractères au travers de leur incessante mobilité.