𝑇ℎ𝑒 𝐹𝑙𝑎𝑠ℎ s'annonçait comme une promesse audacieuse dans l'univers des super-héros, aspirant à marier le divertissement grand public avec une réflexion plus profonde sur les implications du voyage dans le temps et les dilemmes moraux qui en découlent. Malheureusement, le film se perd rapidement dans un dédale narratif, incapable de maintenir l'équilibre entre ses aspirations philosophiques et les exigences d'un blockbuster spectaculaire.
Ezra Miller, dans le rôle de Barry Allen, tente d'insuffler de la vie à un personnage pris entre humour léger et drame personnel. Si certaines scènes parviennent à capter l'émotion liée à la perte et au désir de changer le passé, l'interprétation oscille trop souvent entre la comédie maladroite et le pathos surjoué. Ce manque de cohérence affecte non seulement la performance de l'acteur, mais également la tonalité globale du film, qui peine à trouver sa voie.
La réalisation d'Andy Muschietti est marquée par une surabondance d'effets spéciaux, parfois mal maîtrisés, qui donnent au film une esthétique inégale. Les séquences d'action, bien qu'ambitieuses, souffrent d'un montage chaotique et d'une direction artistique incohérente. Les effets visuels, censés immerger le spectateur dans la vitesse vertigineuse du héros, tombent à plat, évoquant par moments les limitations technologiques d'une autre époque.
Le scénario, quant à lui, s'appuie lourdement sur le fan service, multipliant les références et les caméos de l'univers DC sans véritable justification narrative. Si ces clins d'œil peuvent satisfaire les aficionados, ils ne parviennent pas à masquer les failles d'une intrigue qui manque de profondeur et de direction. Les enjeux émotionnels sont survolés, et les thèmes potentiellement riches, tels que les conséquences éthiques du voyage temporel, ne sont qu'effleurés.
𝑇ℎ𝑒 𝐹𝑙𝑎𝑠ℎ avait le potentiel d'explorer de nouvelles dimensions au sein du genre super-héroïque, en mêlant introspection et spectacle. Au lieu de cela, le film se dilue dans une quête désespérée de plaire à tous, sans jamais véritablement convaincre. Il en résulte une œuvre déséquilibrée, où les intentions louables sont noyées par des choix artistiques douteux et une narration bancale. Une course contre le temps qui, hélas, ne parvient pas à convaincre.