Nous sommes en l'an 10 avant HP
Dans la série des dystopies pour ados se déversant en cette fin d'année, "The Giver" est peut-être le moins tonitruant. Il y a pourtant une grâce, dans dans son adaptation cinématographique, manquant certainement à ses rivaux du moment. Roman écrit au début des années quatre-vingt-dix, avant l'époque potérienne, pour ainsi dire dans la préhistoire de la teen-littérature, il a été ressorti à la suite du succès de "Hunger Games". Étonnement, la structure narrative colle jusqu'à la caricature au pitch à la mode : un monde structuré et normatif, des ados dans une sorte de prison surveillée, une volonté de s'en sortir et de se rebeller, la révolution au bout du compte. Pas besoins d'avoir fait de longues années de psychologie pour y décerner le béaba des préoccupations de tout adolescent : la société normative : les parents, l'affirmation de sa singularité face à ceux-ci etc...The Giver est plutôt dans le haut du panier de part sa thématique effleurant la philosophie et la spiritualité et par sa réalisation intelligente, fluide et sobre. On aurait aimé une suite...
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