M. Wes Anderson, je suis votre Lobby Boy !
Un écrivain talentueux se voit conter l'histoire du Grand Budapest Hotel par son propriétaire, M. Zero Moustafa.
The Grand Budapest Hotel est un chef d'œuvre.
Ce film est brillant, et Wes Anderson signe selon moi son filme le plus ambitieux et le plus complet, bien que je considère A Bord du Darjeeling Limited comme un chef d'œuvre et l'un de mes films préférés de tous les temps, cette nouvelle œuvre est encore plus forte et rentre facilement dans les films les plus marquants de ma vie.
C'est l'un des films les plus drôles et les plus tristes que j'ai vu, un film entier, exhaustif même se permettant des choses incroyables.
Par ou commencer ?
Je vais commencer par rendre honneur a Wes Anderson.
Il n'y a absolument pas une seule seconde du film, pas un seul plan qui n'est pas été travaillé et réfléchit.
Le film entier possède une sorte de géométrie variable, où chaque plan se fixe sur un axe de symétrie. Filmé en grand partie en 4:3, cette symétrie prend tout son sens dans ce format plus "carré"
Presque tout le long métrage est filmé en caméra posée donnant une assise et une stabilité mécanique a l'image, créant un décalage génial avec la folie des images.
Wes Anderson est le spécialiste contemporain des ingéniosité avec Michel Gondry. Mais celle de Wes Anderson sont plus discrètes, moins visuelles. Elle sont plus dans le placement des acteurs a l'écran, dans les techniques de maquettes et les angles improbables de certains plans.
Cette technique parfaite me touche beaucoup, mais c'est le sens du film qui m'a le plus impressionné c'est l'apologie permanente du raffinement et de l'intelligence.
William Shakespeare lui même n'aurait pas a rougir de l'écriture de Wes Anderson. Les personnages sont brillants, ils rayonnent de sensibilité, d'ambiguïté, d'humanité et d'intelligence; depuis Monsieur Gustave le personnage principal, jusqu'au tolards extrêmement violents et pourtant tellement adorables.
Zero Moustafa qui est le narrateur est une personnage profondément courageuse et poétique, et Wes Anderson a donc décider de rendre son récit a l'image de son conteur. Cette position est juste brillante, car on touche ici le point le plus important d'un scénario et du récit.
La où quasiment tous se cantonnent a rendre un récit réel, on a le droit au contraire a de la fantaisie, des souvenirs et de la nostalgie, car ce sont ces adjectifs qui qualifient une histoire transmise, et non un documentaire filmé avec une seule vision imposée et implacable.
Il ne serait pas correcte de commenté les différentes scènes ou les personnages, car ce film doit être vu et non raconté.
Il y aurait beaucoup a dire sur les clins d'œil, le politiquement incorrect et la profondeur du scénario qui s'élargit peu à peu vers la mélancolie humaniste, mais toujours en filigrane, ne phagocytant jamais le film lui même.
L'œuvre s'ouvre peu à peu sur des idées bien plus grandes que le Cinéma, et prend une dimension universelle troublante, notamment dans une derniere scène, la seule filmée en noir et blanc.
Je le répète encore, The Grand Budapest Hotel est un chef d'œuvre qui doit être montré a tout le monde.
Le coup de cœur de l'année !
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