Hell's Kitchen
Franchement je dois bien avouer que je m’attendais à pire, à bien pire, je n’aime pas et je n’ai jamais aimé Eli Roth, je trouve son cinéma vulgaire et facile, ce projet Green Inferno qui trainait...
le 17 oct. 2015
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2
J'adore les films de cannibales.
C'est sûrement pas un truc qu'il faut crier sur tous les toits. Pourtant, et c'est dire si je te fais confiance, je le hurle sans la moindre honte car je sais que tu es bienveillant et que tu ne me jugeras pas.
Mais il faut être franc et, à bien y réfléchir, je ne vois pas une seule bobine à sauver de ce carnage cinématographique.
Sauf peut-être "L'Avion de l'Apocalypse" d'Umberto Lenzi qu'est déjà pas des masses un film de cannibales mais plutôt de zombies...qui courent en plus. Je sais pas si tu vois ?
Bref... j'aime bien.
Les sauvages gringalets avec des coupes de Mireille Matthieu qui soufflent de la fléchette empoisonnée dans des sarbacanes en bambou, avant de découper de l'occidental bien nourri, gras et persuadé qu'il ne finira pas comme un vulgaire rôti. J'aime bien.
Petit frère putatif du Mondo, qu'était déjà pas joli-joli, le film de cannibales se voit phagocyté par des plans où des animaux s’entre-tuent ou sont, simplement, tués par l'homme. Mais je te rassure, ici, à part des femmes, on ne tue pas d'animaux. Il faut savoir que l'être humain partage 50 % de son ADN avec la banane (http://www.lesaviezvous.net/sciences/biologie/50-de-ladn-humain-est-identique-a-celui-de-la-banane.html).
Éli Roth a dédié ce film à Ruggero Deodato, metteur en images de "Cannibal Holocaust", qui apparaissait déjà dans son deuxième volet d'"Hostel", le bien nommé "Hostel: Part II". Et c'est tout un pan du cinéma de genre transalpin qu'il semble avoir kidnappé dans son "Green Inferno". Un genre qui ne lui avait rien demandé, et qui pourrissait sans bruit. Pourtant, il y a quelque chose de presque charmant à voir le gonze persévérer dans le kitache, kipue, kissuinte, alors qu'il avait déjà donné de sa personne avec ses films sur l'hôtellerie d'Europe de l'Est.
Suivant le canevas immuable qu'il semble s'imposer, Roth scinde son film en deux parties distinctes, séparées par un crash meurtrier. L'anonymat de sa réalisation s'exprimant à plein régime dans une première partie où une étudiante se retrouve embringuée dans un voyage militant pour l'Amazonie parce qu’elle en pince pour le Che Guevara du campus.
La suite n'est que relecture de quelques scènes qui ont fait la gloire du genre, avec moult zooms, tressautements d'images pour faire genre mais le craspec n'est pas donné à tout le monde même si on sent que le mec ne recule pas devant la scatologie.
Bref, faut aimer quoi.
De là à se poser la question qui fâche, il n'y a qu'un pas que je franchis sans flancher, la peur n'étant pas l’apanage de la caste à laquelle j'appartiens.
Est-ce qu'Eli Roth est responsable du mal au cul des mouches qu'il a croisées ?
Je te laisse méditer...
La bise.
Créée
le 28 oct. 2015
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15 commentaires
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