Un entrain refroidi

Je me souviens qu’à l’époque de sa sortie, j’avais grandement envie de voir cette fameuse histoire authentique de Richard "The Ice Man" Kuklinski. Homme qui, pendant 40 ans, mena une terrifiante double vie : un père de famille heureux et comblé vivant dans une banlieue sans histoire du New Jersey, et tueur à gages à la solde de la Mafia.

L’envie de le voir s’est tassée, et le film est apparemment tombé dans l’oubli. Mais une pointe de curiosité m’est revenue il y a peu et j’ai enfin visionné ce film.

Et… Comment dire… Sans vouloir faire de la méchanceté gratuite, je comprends pourquoi il est tombé dans l’oubli…

Comme c’est le cas pour d’autres films souhaitant raconté des « histoires vraies », l’histoire est intéressante certes, mais pas la façon dont elle est racontée… Ce qui n’enlève rien à l’histoire de base mais on ne peut s’empêcher de penser « est-ce que ça valait vraiment la peine d’en faire un film ? ». Pourtant le problème ne vient pas tant du fond que de la forme car à vrai dire, je n’ai pas grand-chose à dire à propos du montage et de la réalisation assez classiques à vrai dire. Mais du coup, l’ensemble manque de rythme, de punch et devient même un peu flou par instant.

Même le casting ne parvient pas à sauver le film. Winona Ryder, comme bien trop souvent, a été placée, dans un rôle trop petit pour elle, qui plus est le seul rôle féminin, presque de la figuration. La vraie surprise c’est le rôle de Chris Evans, qui est vraiment irreconnaissable ! J’ai seulement tiqué en voyant son nom au générique de fin, c’est dire ! Ray Liotta en mafieux, avec quelque chose de bancal, de l’ordre du petit mafieux parano. Mais difficile de percevoir son importance ou non (un des nombreux flous). Et évidemment, il y a surtout Michael Shannon qui, on le sent, en veut, veut se donner pour ce rôle. Mais l’ensemble ne suit pas, du coup, ces efforts tombent à plat…

Un thriller qui rate la tension qu’il souhaiterait installer, une histoire dont on ne retiendra pas grand chose, à peine la part « dramatique » autant devant que derrière la caméra… Un film dont la bande-annonce était mieux que le film…