Oui, j'en ai marre d’enchaîner des bouses depuis 2-3 jours.
Pourtant, The Impossible, ça commence plutôt bien, avec le raz-de-marée très surprenant. La caméra nous offre des plans vraiment intéressants et le spectateur a l'impression d'être dans la flotte avec la mère et son fils. Mais voilà, ça s'arrête ici. A peine une demi-heure et la vague passée, l'ennui s'installe peu à peu, alors qu'il reste 1h30 de film.
Une fois la famille séparée, il ne se passe plus grand chose : on vagabonde dans des hôpitaux de fortune entre deux-trois plans de la ville dévastée, on se balade dans des rues sans dessus-dessous, et on assiste aux retrouvailles de quelques inconnus en attendant celles de nos héros rescapés.
Peu importe l'intertitre "Inspiré d'une histoire vraie", presque tout ce qui est tenté sonne faux, à commencer par les dialogues qui sont tout sauf naturels. Jamais touché par ce qui se passe sous mes yeux, j'en suis venu à rire nerveusement devant tant de bêtises et de mièvreries.
Clou du spectacle, sans surprise, c'est le moment où les trois frangins se retrouvent, à celui qui crie le prénom de l'autre le plus fort tout en sprintant sur quelques mètres afin de se jeter dans les bras de l'autre. Le tout, bien sûr, sur un air de violon, sorte de guet-apens qui te met un flingue sur la tempe et qui t'oblige à te tirer une larme du coin de l’œil. Vraiment très peu pour moi, pas du tout ma tasse de thé.
On comprend alors vite que le seul but de The Impossible est d'utiliser cette catastrophe naturelle pour faire pleurer dans les chaumières, en espérant faire chialer le plus possible de ménagères de moins de 50 ans. Vide de tout message et de toute ambition, The Impossible a réussi le possible : m'offrir tout ce que je déteste dans le cinéma.