Un polar-thriller de consommation courante, sans génie ni originalité mais efficace.
L'acteur italien Andrea Di Stefano signe son deuxième long-métrage en tant que réalisateur (après "Paradise lost"), nous proposant une intrigue au goût de déjà-vu, à base d'infiltration d'un ancien soldat au sein de la mafia polonaise pour le compte du FBI, au cours de laquelle rien ne va se passer comme prévu, bien évidemment...
Le genre de scénario qui ne casse pas trois pattes à un canard, malgré une volonté louable de complexifier la donne avec quelques rebondissements plus ou moins inattendus (et plus ou moins vraisemblables), d'autant que la plupart des protagonistes sont des archétypes ambulants : le parrain cruel, la petite frappe incontrôlable, le maton vicelard...
Dans ces conditions, j'aurais sans doute attribué la moyenne à "The informer" avec un casting lambda. Mais il se trouve que j'apprécie beaucoup Joel Kinnaman depuis le remake US de "The killing", et qu'Ana de Armas me file le barreau même avec ses survet' bon marché et ses bouclettes blondes de chiquita du ghetto.
Les autres seconds rôles sont à la hauteur, à l'image de Common, charismatique en flic de la criminelle, ou de Rosamund Pike et Clive Owen, crédibles dans leur numéro de good cop, bad cop.
Cette distribution de choix offre une certaine profondeur à des personnages dotés par ailleurs d'une écriture sans grand relief - de sorte que l'investissement émotionnel du spectateur reste hélas limité.
En revanche, on se s'ennuie jamais devant "The informer", série B bien rythmée et divertissante, à la mise en scène sobre et efficace.