16eme film de l'année et découverte du nouveau métrage venu du froid et on peut dire que le cinéma scandinave sait nous glacer le sang!!
Dans la quiétude d'une banlieue assoupie par l'été nordique, quatre enfants se découvrent d'étonnants pouvoirs qu'ils convoquent innocemment dans leurs jeux, loin du regard des adultes. Alors qu'ils explorent leurs nouvelles aptitudes dans la forêt et le parc environnants, leurs distractions prennent peu à peu une tournure inquiétante.
Que le cinéma scandinave a l'art de plonger le spectateur dans une zone de non confort de façon totalement volontaire et pourtant naturelle!
Dès les premiers instants, nous sommes plongés dans le quotidien d'une famille mais aussi d'un quartier populaire de ce qu'il y a de plus ordinaires nous dévoilant au compte goutte les protagonistes de l'histoire se concentrant uniquement sur le point de vue de ces bambins.
Par conséquent, devant l'innocence que représente des enfants, il est plus facile pour le spectateur de pardonner quelque actions borderline qui se déroulent en premier lieu en se disant qu'ils sont toujours dans l'apprentissage des notions de bien et de mal, rien de très très grave, mais au fur et à mesure des évènements à partir de l'épisode du chat s'enchaine, un mélange de stupeur et de malaise s'empare du spectateur empli d'effroi devant cette lente descente vers une horreur qui ne dit pas son nom.
En effet, plus le temps passe moins le doute est permis et plus une ambiance lourde et malsaine pèse sur le récit. Les choses redoutées arrivent lentement mais inexorablement et on peut admirer la notion de tempo que nous prodigue le réalisateur, celui-ci savant parfaitement planter un contexte et une ambiance englobante pour transfigurer son récit.
L'histoire en est captivante malgré un espèce de voyeurisme malsain poussant le spectateur à connaitre le fin mot de l'histoire et ce qu'il va advenir des protagonistes, ces derniers ayant une aura puissante avec des personnalités bien ciselés portés par un casting franchement parfait tant dans les moments légers que beaucoup plus sombres.
Au niveau visuel, comme évoqué précédemment, c'est du très bon , le réalisateur réussissant parfaitement à retranscrire une réalité de façon plausible et précise grâce notamment à une belle photographie mais aussi par une mise en scène et lumière assez crue mais diablement efficace.
La partie sonore venant renforcer et sublimer ce qu'il se passe à l'écran en donnant notamment des zones d'inconfort, d'étrange ou de danger au spectateur de façon adroite.
C'est au final un film qui ne laisse pas indifférent tant dans sa manière de traiter un sujet oh combien compliqué et tordu qui fera questionner le spectateur sur ses propres principes moraux que par sa manière de filmer la chose de façon d'une froide décontraction.
C'est vraiment une belle proposition filmique et on peut dire que j'ai été fasciné par lui (dire avoir apprécier les choses vues n'est pas forcément le bon mot étant donné le récit ^^)
A découvrir par tous, en particulier les fans des films scandinaves à la Midsommar et qui n'ont pas peur d'être poussé dans leurs retranchements moraux*.