Au beau milieu de l’été, au cœur d’une cité HLM où il fait bon vivre (au milieu de la forêt et bordée par un lac), la quiétude de l’instant présent commence à s’assombrir lorsqu’au même moment, des enfants se découvrent d’étranges pouvoirs (de télépathie et de télékinésie). Si dans un premier temps, ils semblent jouer innocemment, au fil des jours, ce qui n’était alors que des jeux d’enfants commencent petit à petit à devenir inquiétant…
Pour son second long-métrage, Eskil Vogt (Blind : Un rêve éveillé - 2014) nous entraîne au cœur d’un angoissant thriller où les enfants ont le premier rôle. En un rien de temps, le réalisateur norvégien parvient à retenir toute notre attention et à nous captiver sans jamais relâcher la tension. L’immersion y est bluffante, on se retrouve littéralement pris au piège au cœur de cette spirale de violence incontrôlable et dont même les parents ne peuvent rien faire (ils ne voient absolument pas ce qu’il se trame autour d’eux, brillante métaphore sur le fait que les adultes ont perdus l’innocence qu’ils avaient étant jeunes).
A mi-chemin entre Le Village des damnés (1960) & Chronicle (2012), Eskil Vogt parvient avec une rare aisance à semer le trouble, le doute et le malaise chez le spectateur. Rares sont les cinéastes à avoir si bien mis en scène la violence chez nos chères têtes blondes. La mise en scène minimaliste, les dialogues épurés et la qualité des effets-spéciaux (là aussi, tout en sobriété), font de ce film norvégien une belle grande claque.
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