Attention A Ne Pas Trop Traire La Vache A Lait

Émerveillé par le premier Kingsman qui apportait un vent de fraîcheur sur le cinéma d'espions déjanté, j'avais bien aimé le second opus qui, même s'il était un tantinet moins bien écrit faisait tout de même très bien le café.

Matthew Vaughn et Mark Millar sont apparemment devenus inséparables et ont su encore une fois s'entourer d'acteurs fabuleux pour ce préquel. Que ce soit Ralph Fiennes (Voldemort), Gemma Arterton, Djimoun Hounsou ou Charles Dance toujours aussi classe dans chacune de ses répliques, ça envoie du lourd.

Mais voilà, l'effet de surprise ne marche plus au bout de trois films. Je suis donc devenu plus exigeant. Malheureusement Matthew Vaughn, même s'il conserve tout son talent, a la très mauvaise idée de rendre son film beaucoup trop lisse, tendant dangereusement vers le Marvel tout public. Certes, on sent qu'au niveau de l'écriture, il a voulu voir plus grand en mêlant un bon nombre de personnages historiques mais cela reste une intrigue assez convenue. Qui plus est, même si on ne criera pas au scandale, je n'aime pas vraiment cette façon de réécrire l'histoire avec une première guerre mondiale sans aucun français. Nolan nous avais déjà fait le coup avec Dunkerque. Mais ici, la France est à peine nommée alors que les combat se passaient sur notre territoire. Bref, mettre un drapeau sur la carte et dans la tranchée n'aurait couté que quelques dollars. Enfin bon, peut-être que dans la prochaine production hollywoodienne on sera les méchants alors, ne nous plaignons pas ^^

The King's Man vacille donc le cul entre deux chaises, pas assez décalé mais pas assez sérieux pour autant. J'ai même l'impression que ça manque de combats voire même de vannes puissantes comme pour le premier opus.

Attention! Malgré toutes mes critiques de sale français râleur j'ai passé un bon moments : quelques scènes d'actions super bien chorégraphié (#combat Raspoutine) et des environnements et effets aux petits oignons. On prend notre injection d'adrénaline hebdomadaire et nos mirettes restent estomaquées devant la propreté de l'oeuvre. Qui plus est, la petite dose de nostalgie en voyant le magasin du tailleur fait tout de même son effet 5 ans après.

En espérant qu'Hollywood n'achève pas cette belle vache à lait. J'ai passé un bon moment alors que j'espérais reprendre une claque comme pour le premier opus.