The LADY mérite une mise au point essentielle au regard de son réalisateur Luc Besson.
Je précise tout de suite que je ne suis pas un fan inconditionnel de ce réalisateur. Cependant, ce n'est pas une fresque historique sanglante à la Jeanne d'Arc mais le parcours d'une femme contemporaine,mère de famille.
En effet, le spectateur suit le parcours atypique de Aung San Suu Kyi à partir du moment où elle est obligée de revenir dans son pays natal. Besson s'intéresse, aussi, aux bouleversements que va devoir traverser son couple, à partir de là.
La prestation de David Thewlis est étrange mais intéressante car il interprète deux personnages, le mari d'Aung San Suu Kyi et son frère jumeau.
J'ai apprécié ce film car Besson revient à des films plus sérieux et moins commerciaux que les Minimoys avec la volonté de retrouver un certain crédit en tant que réalisateur.
C'est clair que ces derniers films ou productions n'incitent pas forcément au visionnage de The Lady.
Or The Lady, c'est surtout Michelle Yeoh incarnant l'Orchidée de Fer, avec beaucoup de détermination et de justesse.
La version originale est plus que conseillée pour découvrir Yeoh parlant le Birman.
De plus, ce n'est pas Luc Besson qui lui a proposé de faire le film mais le contraire. Je pense que souligner cet aspect n'est pas négligeable au regard de la réputation actuelle du réalisateur.
Pour ceux qui disent : Putain, encore un biopic ! Je leur dis que, pour une fois, c'est le biopic d'une personne qui existe encore et non un personnage mort d'une époque révolue. Cela rend le film plus fort dans la dénonciation des évènements qu'il met en avant.
Ce qui peut être étrange pour un film de Luc Besson, c'est qu'il a essayé d'être le plus crédible possible pour décrire le parcours de cette femme qui fait beaucoup pour son pays natal.
C'est un film intéressant et émouvant qu'il faut voir surtout pour son scénario et l'interprétation de Michelle Yeoh.