une adaptation très libre de la part du cinéaste, ce qui ne nous empêche pas d'y adhérer
Luc Besson dresse le portrait de la tristement célèbre opposante birmane Aung San Suu Kyi (Prix Nobel de la Paix en 1991). Le film revient sur une décennie (des années 80 à 90) lorsqu'elle décida de quitter l'Angleterre pour la Birmanie afin de se présenter aux élections contre la junte birmane (et accessoirement, afin de rester auprès de sa mère mourante). The Lady (2011) nous dévoile l'envers du décor, sa vie de famille sacrifiée au profit de son combat (de toute une vie). Assignée (de force) à résidence sous peine de se voir expulser de Birmanie et de ne plus pouvoir y revenir, elle a dû quitter sa famille (et son mari atteint d'un cancer) pour ses idéaux et l'injustice de son pays. Luc Besson a (hélas) privilégié le pathos et le sentimentalisme pour mettre en oeuvre un magnifique biopic, magnifié par la prestation de Michelle Yeoh. On déplorera quelques zones d'ombre, notamment ce qui a réellement motivé Aung San Suu Kyi à se présenter en politique au profit de sa famille (privée des siens pendant plusieurs années !). Il en résulte une adaptation très libre de la part du cinéaste, ce qui ne nous empêche pas d'y adhérer, en grande partie grâce à ses acteurs et à une mise en scène efficace qui nous tient en haleine tout au long de cette reconstitution.
http://qr.net/ivn