The Master est l'un des deux films les plus inaccessibles de la filmographie de Paul Thomas Anderson. Un chemin entamé avec There Will Be Blood, plus calme en terme de mise en scène et plus atmosphérique, The Master est un trip métaphysique complexe, psychologique, à vivre plus qu'à regarder.
Je n'ai pas eu de mal à rentrer dans le film mais j'ai du le laisser germer dans mon esprit après le visionnage pour m'en faire une véritable idée. Celui ci m'a effectivement marqué, pas comme ses films précédents évidemment mais il a bel et bien réussi à me traverser et je dois avouer avoir adoré le personnage de Joaquin Phoenix et ce duo qu'il forme avec l'excellent Philip Seyfour Hoffman est parfaitement réussi.
La bande son signée Johnny Greenwood relève de l'onirique et de l'étrange et colle bien au ton emprunté par le film.
Ce Master est donc une expérience cinématographique qui traite moins de la secte en question que du parcours psychologique de Frederic Quell. Une sorte de préquel à Inherent Vice pour lequel Paul Thomas Andeson ira jusqu'au bout d'une mélange entre fantasme, rêve, fiction et réalité.
Un projet artistique ambitieux loin d'être déplaisant mais difficile d'accès.