C’est l’histoire de deux types un peu paumés, un peu loosers. L’un est père de famille qui joue les détectives privés pour les petites vieilles. L’autre est un roublard qui pète les dents à ceux qui causent des soucis à ses clients. Tous deux vont s’unir pour une affaire après la mort brutale d’une star du porno.
Poussif et attendu, Nice Guys ne décolle jamais vraiment et ne fait qu’enchainer gags (pour certains loupés) et phases d’action musclées. Sans grand caractère, le film enchaine trop souvent les coïncidences cocasses et trop foireuses pour que l’on croie au scénario. Basinger, affichée en guest d’un temps où elle faisait encore rêver, est presque ridicule. Sorte de mauvaise adaptation dans les seventies de L.A. Confidential pour sa volonté à écrire une enquête ironique, dense et abracadabranque, le récit n’est pas non plus rock ’roll comme avait pu l’être son aîné, le déjanté Kiss Kiss Bang Bang.
Ce buddy movie, reposant principalement sur ses antis héros, livre des personnages fades, au passif cousu de fil blanc. Ces derniers arrivent toutefois à faire sourire grâce aux charmes maladroits (Gosling) et robustes (Crowe) de ces interprètes. Mais le film ne va plus loin et ne fait qu’emprunter une voie déjà prise 100 fois par des œuvres supérieures. Nice Guys aurait pu sortir il y a dix ans, nous n’aurions pas vu la différence. Subsiste alors le ton parfois sulfureux de la narration, qui fait du récit un divertissement juste correct.
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