Robert Redford joue un homme de 80 ans qui a passé sa vie à braquer des banques, sans jamais menacer les gens avec une arme, et qui s'est évadé seize fois de prison. Malgré son âge, il continue à faire ces casses pacifistes, avec le sourire, et en compagnie de deux complices.
Bien que Avengers : Endgame soit le dernier film où apparait Robert Redford, le temps d'un cameo, celui-ci a voulu signer ses adieux au cinéma avec quelque chose de classique, l'histoire se déroulant en 1981, avec une troupe d'acteurs que lui et son réalisateur David Lowery connaissent bien (Casey Affleck, Sissy Spacek, Tom Waits, Danny Glover...). Au final, j'en suis ressorti assez mitigé. Il n'y a pas vraiment de côté crépusculaire au film, mais ça raconte seulement comment un homme a vécu sa vie comme il l'entend, un peu comme l'acteur Redford qui souvent choisi l'intimisme plutôt que les blockbusters. Mais c'est au prix d'un rythme qui peut décontenancer, car il faut dire qu'il ne s'y pas grand-chose ; attention, je n'attends pas à voir des sauts périlleux, ni des explosions, mais tout passe par des non-dits, des sourires, ça manque un peu de concret. Tout comme les personnages de Danny Glover et Tom Waits qui sont sacrifiés, ou alors Keith Carradine qu'on voit dire une réplique le temps de quelques secondes et qui disparait ; mais à quoi ça sert ? Notons que le réalisateur David Lowery a fait le très bon choix de tourner le film au 16 mm, ce qui lui donne un aspect de film tourné à l'époque.
Il reste tout de même de beaux moments, comme la première rencontre dans un restaurant entre Redford et Spacek, qui montre un autre type de relation pour des personnes d'un certain âge, ou alors certains des braquages qui sont montrés comme cools avec le petit sourire en coin, mais pour les adieux d'un tel acteur, j'en attendais plus.