Ken Loach nous propose un nouveau film qui se veut clairement un appel à l'espoir et à l'humanité. Un petit groupe de réfugiés est parachuté dans une petite commune anglaise paupérisée et laissé-pour-compte. Leur accueil et intégration sont en butte contre les locaux, qui outre la différence culturelle ont l'impression qu’on donne davantage aux immigrés qu'à eux-mêmes — rengaine assez classique des nationalistes et de l'extrême droite. C'est l'amitié et les actions de Yara et de TJ qui feront progresser les choses, malgré les difficultés.
The Old Oak est un joli film humaniste mais très prévisible. L'approche très naturaliste de Ken Loach qui fait durer les plans et qui limite au maximum ses effets, donne de la crédibilité et de l'authenticité à une histoire qui relève de la parabole. Le réalisateur fait preuve d'empathie en dépeignant les difficultés réelles des Anglais comme celles qu'ont pu rencontrer les Syriens ; il ne les met pas à pied d'égalité mais il reconnait que chacun a son échelle a souffert, et qu'il est parfois difficile pour des êtres déjà abîmés de faire preuve de solidarité.
Globalement le film suit des chemins assez tracés, il n'y a pas de grande surprise et le final paraît peut-être même un petit peu exagéré. On regrette la dimension plus militante que le réalisateur a pu adopter par le passé ; j'ai bien davantage en souvenir de Moi, Daniel Blake. Je pense que The Old Oak ne restera pas forcément dans les mémoires, mais son visionnage dans le contexte actuel peut faire du bien, tout simplement.