En 2016, des réfugiés syriens débarquent dans une bourgade sinistrée du nord de l'Angleterre. La cohabitation entre les deux communautés ne sera pas facile. Jusqu'à ce que Yara, jeune migrante ouverte, ne devienne amie avec TJ, le gérant brisé du pub local.
Ken Loach part de cette histoire pour traiter en parallèle le nord de l'Angleterre encore très marqué par son passé minier, et désormais frappé de plein fouet par la pauvreté. Et de l'autre côté, la crise syrienne. Montrant que derrière les différences culturelles, les conséquences des problèmes sont finalement similaires, et que l'on a tout intérêt à les résoudre ensemble.
Certains trouveront l'ensemble trop optimiste, voire naïf avec ces immigrés tous très gentils. Mais Ken Loach soulève de vraies questions, et surtout le fait avec sincérité et finesse. Idem, certains pointeront du doigt les racistes locaux comme caricaturaux. Mais très honnêtement, on en connaît tous des comme ça. Vous savez, les "je ne suis pas raciste, mais..." qui picolent toute la journée en se plaignant mais se résolvent jamais rien...
En tout cas "The Old Oak" fonctionne bien. La mise en scène sobre est immersive (tournage en local). Et les acteurs, que j'imagine pour la plupart semi-professionnels et/ou locaux sont convaincants et donnent de l'émotion à l'histoire.
Un beau film, qui serait une jolie conclusion pour le réalisateur (87 ans à l'heure où j'écris ces lignes...).