Hyun Taek-ki est un poète à l'arrêt. Un manque de création, de passion dans ses mots. Il nous parle de la vie et de sa beauté alors qu'il n'en connaît rien. Rondouillard, mou et piètre amant, il est. Pas même capable de faire prospérer son foyer car il mésestime cette force brute faisant jaillir toute l'essence d'une vie.


Cette vigueur salvatrice il va la trouver au détour d'une pâtisserie où un jeune homme travaille. Sa muse il l'a ressent dès lors dans un amour interdit. Son destin va se muer en une douce et juste complainte tragique dont il ressortira transformé.


The Poet and the Boy est une belle histoire sur la poésie et son processus créateur. Malgré un rythme d'une lenteur par trop présente et d'un soucis constant de poser les jalons d'une grande tristesse - ou plutôt d'une confusion sentimentale - le film a de quoi ravir le spectateur sensible en quête d'une histoire emprise de faiblesse et d'amour puissant.


De belles images et une musique qui ne l'est pas moins, de surcroît, un humour parfois efficace, et la recette s'avère légère comme dure, belle comme pleine d'un ennui quelque peu mortel. Mais parler de poésie ne s'exerce pas toujours avec ferveur et élan créateur, parler de poésie peut aussi se faire en touchant du bout du doigt des éléments que l'homme s'est évertué à discuter depuis toujours.


Intéressant voyage ; long et sinueux mais intéressant.

Fosca

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