Il me faut d'emblée préciser que mon intérêt pour les histoires de la famille royale anglaise, est proche du néant.
J'aurais donc préférer que le film de Stephen Frears, au lieu de se concentrer sur la mort accidentelle de l'ex-princesse Diana, des réactions du peuple anglais et de ses conséquences sur la famille royale, me permette de découvrir le personnage mystérieux qu'est la reine Elizabeth-II, qui, à défaut de m'intéresser en tant que personnage historique et politique, pourrait me passionner en tant que personnage de cinéma, ou bien encore qu'il me permette d'entrer dans les coulisses du pouvoir anglais où royalisme et démocratie font un ménage atypique, en me montrant les relations entre la reine et le nouveau premier ministre alors récemment élu Tony Blair. Le film ne le fait vraiment que dans une ultime scène, celle du générique.
C'est donc là où le film se conclut, assez abruptement d'ailleurs, que mon intérêt nait.
C'est dommage ; sa reine ne m'a pas intéressé une seconde, et son Tony Blair, bien qu'interprété par le charmant Michael Sheen, réduit à sympathique caricature.
Frears cède à la facilité du portrait journalistique pour bâtir son film et donner au public, friand de connaître les secrets (non pas politiques mais familiaux)de la famille royale, de quoi calmer leur appétit, avec beaucoup (trop) d'images d'archive à l'appui.