Grand Prix du 43ème Festival du cinéma américain de Deauville, The Rider peint le portait d’un jeune cow-boy, brillant dresseur de chevaux, qui suite à un grave accident de rodéo est contraint à d’abandonner la discipline.
Ce film offre une vision sincère, abrupte et sans concession d’un cow-boy en reconstruction.
Cette reconstruction ne concerne pas seulement lui, il s’agit aussi d’une famille orpheline de mère qui, essaye de réapprendre à vivre avec un père froid, distant et d’une sœur qui a besoin d’attention.
Le rodéo n’est pas présenté comme un loisirs, non cette passion qui anime les cow-boys est bien plus que ça : un moyen de gagner correctement sa vie dans une partie de l’Amérique qui n’offre que peu d’autres opportunités, une reconnaissance notoire auprès des locaux et un mode de vie à part entière. En effet, quand on ne s’entraîne pas au rodéo, on se retrouve entre potes à discuter des rêves de victoire, on va assister aux concours de rodéo et quand on ne peut pas, on les regarde à la télé.
Être un cow-boy, c’est être un homme. Mais voilà, comment être un homme sans parler de la folie qui habite la discipline ?
Cette folie ce n’est pourtant que quelques secondes sur le dos d'un animal tremblant de peur et rageant de colère. Ce temps est malgré tout suffisamment important pour rester vif et victorieux mais voilà jusqu’à quand...avant de finir, blessé, amoché ou brisé à jamais.
Quand on est amoché : que reste-il à faire ? Faut-il tenter le dernier rodéo ?
Cela en vaut-il la peine, quand ceux qui demeurent brisés à jamais ne peuvent pas un seul instant envisager de se poser la question ?
Alors il y'a la solution de rester auprès de ceux qui ont plus mal que soi et de continuer d'espérer pour eux, pour soi et tenter d'apaiser la soif du grand frisson.