Un an après l'apparition d'un mystérieux virus, scénario peu crédible entre parenthèses, les gens contaminés évoluent en infectés avides de chair, de sang et de sexe. Un jeune couple va tout faire pour s'en sortir.
La pandémie de la Covid a très vite inspiré le cinéma, souvent pour des films confinés ou en visio ; ici, c'est le contraire, c'est à la fois en intérieur et extérieur, il y a des tas gens, et c'est une vision on va dire pas folichonne de l'humanité. Car c'est de l'horreur comme on pouvait en voir dans les Category III de Hong Kong dans les années 1990, à savoir que c'est parfois franchement dégueulasse, les maquillages et effets sont très réussis, et on peut dire que c'est généreux dans le gore, car ça gicle à tout va. Loin de moi l'idée de jouer les père la pudeur, mais l'interdiction aux moins de 16 ans est justifiée, car il y a de quoi tourner de l’œil à certains moments.
Les deux personnages, le jeune couple, fait un peu figure d'anonymes tant ce sont les infectés qui sont les véritables stars du film. Car, contrairement à des zombies, il ont encore leur conscience, ils peuvent parler, mais ils ont en commun une envie de bouffer, voire de baiser, comme en témoigne une partouze générale dans une pièce d’hôpital qui est là aussi malaisante. Mais c'est le but recherché par The sadness, qui est généreux en tout, peut-être pas dans l'écriture, qui passe par des poncifs, mais le fait fort bien dans les limites du genre. Mais c'est clairement vu, comme le montre la représentation du pouvoir chinois, comme un scénario qui aurait pu se passer.
En tout cas, ça démarre très vite, je ne vous conseille pas d'avoir mangé juste avant, car il y a de quoi être remué par cette violence. Mais c'est aussi ce qui en fait son principal intérêt.