Elle en pire
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Ce que ce film raconte sur la violence physique et moral envers les femmes qui vieillissent est magistralement profond et cela raisonne parfaitement avec le degré d'horreur que l'on découvre à l'écran.
Comme expliquer dans le film, Demi Moore (Elisabeth Sparkle) et Margaret Qualley (Sue) ne font qu'une. Il y a donc deux interprétations complémentaires et qui en même temps se différencient par leurs motivations et leurs consciences. Un procédé qui rappelle en quelque sorte celui du Dr Jekyll et Mr Hyde. À noter également les personnages masculins dont Dennis Quaid (Harvey) qui dépeignent une véritable misogynie infectieuse dont on souhaiterait la même souffrance que celle subit par le personnage d'Elisabeth Sparkle (à voir notamment la scène du restaurant avec ces plans de bouche et de déglutitions qui montre à quel point les hommes de ce film sont déguelasse et con envers les femmes) !
Au niveau des références : on retrouve notamment du Hitchcock dans les scènes de salle de bain, du Kubrick avec le fameux couloir de l'émission d'aérobic et ces toilettes, du De Palma avec cette séquence finale à la fois jouissive et sanglante. Et bien entendu du Cronenberg avec les séquences de transformation ainsi que les maquillages et costumes exceptionnellement réussis et déroutants. À noter notamment la dernière transformation de Demi Moore en vieille dame qui rappelle la méchante sorcière de Blanche Neige. Et le Monstro Elisasue qui est un véritable hommage à La Mouche et à The Thing.
Un autre point fort du film : l'entreprise qui commercialise la fameuse Substance. En effet, le spectateur et Elisabeth Sparkle entrent en communication avec cette entreprise que par le biais du téléphone sans jamais savoir qui ni pourquoi ni comment ! Un technique de mise en scène "Less is More" qui fonctionne très bien et qui laisse la place au spectateur plusieurs interprétations possibles dont seul la réalisatrice Coralie Fargeat à le secret !
Petit aparté sur le fait que beaucoup de film tente d'expliqué une situation surnaturelle ou inconnue en voulant l'a montré absolument. À titre personnel, je pense que c'est toujours une bonne idée de ne pas montré la menace / danger ou alors les montrer à la fin en faisant ainsi monter le suspense et l'adrénaline.
Évidemment, nous avons à faire à un sous-genre de l'horreur appelé communément "Body Horror" : un film d'horreur qui se rapporte à des violences faites sur le corps humain au même titre que La Mouche. Mais il faut aussi reconnaitre les quelques moments humoristique du film qui apporte une bonne touche ed légèreté face à cette violence crue.
Avertissement : autant vous prévenir tout de suite que si vous ne supportez pas la vue du sang, des seringues et des déformations physiques extrême : passez votre chemin sans plus attendre car vous allez avoir des images vraiment moches gravées dans votre mémoire !
En résumé, ce film est à mon sens et à ce jour le plus grand "Body Horror" moderne et qui plus est réalisé par la française Coralie Fargeat dont je vous conseille également de voir son premier film : Revenge un "Raped and Revenge" vraiment haletant !
J'espère sincèrement que The Substance va réveillé beaucoup de conscience et j'espère aussi qu'avec ce film on aura le retour à l'écran de grandes stars du cinéma qui aujourd'hui sont éclipsées en raison de la vieillesse dont elles sont victime malgré elles !
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Créée
le 3 nov. 2024
Critique lue 24 fois
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