The Substance


Elisabeth Sparkle (Demi Moore) est une célèbre animatrice d’une émission d’aérobic qui voit sa vie s’écrouler à l’âge de 50 ans. Pourquoi? Et bien car elle est désormais considéré comme trop vieille pour la télévision par ces propres producteurs. Son moral étant au plus bas et désirant retrouver la gloire passée, elle accepte l’offre d’un mystérieux laboratoire de tester une « substance miracle ». Celle-ci lui permet alors d’obtenir « la meilleure version » d’elle-même (Margaret Qualley) à la fois plus jeune, plus belle et plus parfaite…


Je n’irai pas par quatre chemins, le body horror n’est pas un genre que j’apprécie. Le fait de mettre l’emphase sur le corps humain en le déformant ou en l’altérant pour créer des situations horrifiques ne m’attire nullement. Malgré cela, je dois admettre que j’ai relativement apprécié ce ‘’The Substance’’. En revanche, je ne partage pas la même enthousiasme euphorique que ce film suscite parmi ceux qui l’ont déjà visionner.


Il ne fait pas doute qu’on est devant un efficace récit à la sauce body horror. Le personnage de Demi Moore subit une effroyable et fascinante transformation tout le long. D’ailleurs, la réalisation par ces nombreux cadres resserrés et ces gros plans malaisant créé une jolie atmosphère troublante et inquiétante. Au-delà du cadre horrifique, le long-métrage traite de manière frontale et sans détour du sort réservé aux actrices vieillissantes dans l’industrie du cinéma. La narration se sert d’ailleurs très bien de cette thématique pour pousser les compteurs du dérangeant à son maximum.


La réalisatrice Coralie Fargeat maitrise assurément son œuvre et elle utilise tout un tas d’artifices pour y parvenir. Entre-autre, il y a tout un contraste entre le regard que pose l’Elisabeth et sa version jeune Sue sur le monde qui l’entoure. D'un côté, tout se ternit de plus en plus, et de l'autre, l'univers prend une tournure colorée et distordue.


Cette opposition qui s’accentue au gré du récit contribue énormément à l’aspect foncièrement dérangeant que cette œuvre cherche à provoquer. En ça, il faut saluer les performances impeccable de Demi Moore et de Margaret Qualley. Elles forment parfaitement les deux faces d’une même pièce. On ressent sans mal à la fois toute la détresse de Moore et la naïveté juvénile de Qualley.


Malheureusement, pour moi le troisième acte vient nuire à l’ensemble. La narration pousse et étires-en mon sens trop loin son délire. Cette partie plonge à bas corps dans le body horror dans sa plus pur expression et n’étant pas un fan de ce genre, ça ne m’a pas suscité beaucoup d’intérêt. Après ça ne regard que moi, je suis persuadé que les amateurs de ‘’body horror’’ vont adorés ce dénouement.


Bref, c’est indéniable que ce ‘’The Substance’’ est une expérience bien singulière du 7e art. Que ça soit par son cadre horrifique particulier, les performances sans fausse note de son duo principale ou par le propos qu’il tente d’illustrer, ce film marque assurément les esprits. À découvrir si on est un temps soit peu amateur de ce type d’œuvre!

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TheMathBelec
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le 20 sept. 2024

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